Le Maroc et les chiffres. C'est devenu un rituel, qu'il s'agisse des adhérents à la Mutuelle tout le temps en hausse ou des admirateurs de Rotana, également en augmentation parce qu'ils n'ont pas trouvé meilleure programmation pour tuer le temps. Cette fois, on nous informe que le taux de pénétration de la connexion Internet au Maroc est le plus branché en Afrique. D'après les derniers chiffres que vient de rendre publics le site Internet World Stats, portail spécialisé dans la diffusion de statistiques concernant Internet (accès Internet, fournisseurs d'accès Internet…), le Maroc et la Tunisie sont les deux pays les plus connectés, avec un taux de pénétration de 33,4%. En réalité, avant de pavoiser et de se réjouir, il faut se rendre dans un cyber pour voir et revoir ce qui intéresse les internautes de Bab Jdid, Mabella ou Sania Gharbiya. C'est peu reluisant pour beaucoup. Ils et elles ignorent exactement à quoi peut servir un ordinateur. Mais qui leur a montré les richesses du web ? La majorité cherchent à châter avec l'espoir de trouver un Jules à Ivry ou une retraitée à Mantauban, à prononcer avec l'accent du Midi. Un jour, on apprendra peut-être aux citoyens, aux jeunes et moins jeunes à naviguer. Parce que, souvent, il n'y a pas de quoi être fier avec tous les chiffres qui nous classent parmi les premiers utilisateurs. stop. Il est étonnant de voir qu'on ne parle pas de protection de la nature et de préservation de l'eau potable dans un pays où le tourisme inquiète des professionnels qui n'arrivent pas à faire la part des choses. Une lutte contre le gaspillage d'une denrée précieuse comme l'eau n'est pas une menace contre le tourisme. Au contraire, les touristes sont plus conscients que nous des questions écologistes. Les régions littorales de la Méditerranée sont victimes d'une explosion touristique qui menace les ressources en eau douce, avertit le Fonds mondial pour la nature (WWF), appelant les touristes à limiter leur consommation d'eau. Chaque vacancier utilise jusqu'à quatre fois plus d'eau qu'un citadin espagnol moyen, selon un rapport du WWF, qui critique aussi la construction généralisée de terrains de golf et de piscines de Gibraltar à Beyrouth. « Le secteur touristique demande de plus en plus d'installations dévoreuses d'eau comme les parcs aquatiques, les terrains de golf et les jardins, qui détruisent la ressource dont il dépend », souligne le WWF. L'arrosage d'un terrain de golf engloutit chaque année environ un million de m3 d'eau par hectare, soit autant qu'une ville de 12.000 habitants. Huit terrains sont actuellement en construction dans la seule île de Chypre. Les côtes méditerranéennes attirent chaque année environ 200 millions de touristes, la plupart l'été, au moment même où les réserves en eau sont déjà au plus bas. En 2025, leur nombre pourrait s'inscrire entre 235 et 355 millions, selon certaines études. Actuellement, chaque touriste consomme entre 350 et 850 litres d'eau par jour, une quantité qui pourrait être divisée par deux si les vacanciers s'efforçaient d'économiser le précieux liquide, selon le WWF. stop. Après les diplômés sans emploi qui vont finir par vider le centre-ville qu'ils ont transformé en parcours de la manif, l'heure est aux primes d'éloignement - 700 dh - qui vont bientôt entrer en action. Deux bonnes nouvelles qui arrivent presque en même temps. Ces scènes dans la Santé et l'Enseignement où l'on voyait des fonctionnaires désespérés et désespérants ne se répéteront plus. Les bénéficiaires doivent être affectés dans le milieu rural, dans des régions éloignées et difficiles d'accès et non dans les centres de communes rurales. Le département de Saâd Alami assure que la définition des zones concernées ne dépend pas d'un quelconque zonage, mais du cas de chaque candidat bénéficiaire. Le ministère dit s'appuyer sur les données du projet de la nouvelle grille des salaires actuellement en cours de finalisation. Qui n'a pas encore ses palmiers longilines du prêt-à-planter qu'on voit un peu partout dans les villes ? Les communes incapables de rénover copient sur le voisin. Résultat : il n'y a plus que ça. Nos décideurs, qui signent au quart de tour quand il faut embellir, ne pensent pas à d'autres plantes adaptées sous nos cieux depuis l'arrivée de Guillaume à Tanger ! ll faut savoir qu'une végétation exotique a été importée de très loin dès le début du siècle. Mais il n'y a rien à faire. Le palmier et rien d'autre ! stop. Les sacs en plastique de couleur noire sont en principe bannis. Et que trouve-t-on à la place chez l'épicier du coin et dans la superette d'en face ? Mica de couleur marron ou violet. Comme si ces deux couleurs étaient biodégradables. On n'a pas combattu le sac en plastique parce qu'il est noir mais parce qu'il représente un danger pour la préservation de l'environnement. Même s'il est rose bonbon ou rose indien, le plastique sera toujours indésirable. stop. De plus en plus, on voit arriver à l'aéroport de Casablanca, ou à celui de Rabat-Salé, des jeunes expulsés d'Europe qui se retrouvent dans la nature où aucune assistance sociale ou un éducateur ne leur tendent la main. Il faut cependant savoir que le Réseau Education Sans Frontière au Maroc (RESF – Maroc) continue à s'alarmer et à s'indigner des conditions subies par les jeunes expulsés de plus en plus fréquemment de France, au titre d'une politique du chiffre aveugle aux situations humaines. Ils sont entrés en France de manière totalement légale pour rejoindre leur famille. Ils y ont vécu leur adolescence en s'intégrant culturellement et socialement, par la scolarisation notamment. Beaucoup d'entre eux suivent des formations adaptées aux besoins de l'économie française (bâtiment, hôtellerie, aide à domicile…). A leur 18 ans, l'arsenal législatif et réglementaire sur la situation des étrangers en France les rend illégaux et bien souvent expulsables car leurs demandes de régularisation sont rejetées. Arrêtés lors de contrôles d'identité, sans avoir commis d'autre délit que celui d'être là, ils sont emprisonnés dans des centres de rétention et expulsés en subissant parfois des brutalités. Contrairement à une idée reçue, ces jeunes ne sont pas « renvoyés chez eux » mais véritablement expulsés vers un pays qui n'est plus le leur. Leurs parents, leurs frères et sœurs sont souvent installés en France, et ils n'ont plus de famille proche au Maroc pour les accueillir. Sans aucune ressource, obligés de quitter le territoire français (selon le terme administratif OQTF) sans rien de plus que leurs vêtements, certains vivent dans la rue à leur arrivée au Maroc. stop. Signe des temps. Des mères de foyers respectables et respectées préparent de plus en plus pour leurs enfants une « khardoula », ce mélange de légumes que les célibataires et les bandes de garçons préparent dans la joie. Ces mères optent pour ce plat peu cher, facile à préparer sans recette casse-tête qui ne risque pas de miner le budget familial. On vit la crise – qui ne dit pas son nom – comme on peut. Autrefois, c'était « migaz », aujourd'hui, c'est moins misérable, mi-figue, mi-raisin. stop. Les passants qui empruntent la rue en face de la Cour d'Appel de Témara – en chantier – sont attirés par la façade en bois de l'immeuble El Wifaq. Tout en bois ! dans une zone de béton comme on en voit tant au Maroc. Le promoteur Rachid El Oufir, un investisseur plein d'idées, a voulu démontrer qu'il était possible d'embellir les nouvelles zones d'habitation. Avec Watch-Groupe, il a convaincu jusqu'à présent. La façade en bois de cèdre sera certainement appréciée pour ceux qui iront sur place. A voir. stop. Mondial. La fête continue sur écran plasma au Golden Farah avec la vue sur l'oued bien sûr, au Grand Comptoir où Yan trouve toujours un prétexte pour faire la java, au Rabat-Hôtel qui s'est fait une place de choix dans l'hôtellerie de la capitale, à la Tour Hassan et son beau jardin à la veille du centenaire qui sera fêté comme il se doit, et dans d'autres endroits fréquentables sans oublier le Sofitel Jardin des Roses même si Bargach n'aime pas être cité avec les autres - hakili - et l'Amphitrite de Skhirate qui est devenu Palace 5 étoiles depuis le mois de mai 2010. Restons en au 5 étoiles, Rama Yade a payé un hôtel 5 noujoums encore plus cher que l'hôtel des bleus qu'elle a voulu épingler. 45.000 euros, avion et tralala payés par le contribuable français. stop. Echos de la région. L'ancien animateur de piste est revenu au Vera Cruz où on a vu des filles exécuter - ben't au tambour ! – des airs de gnaoui, fel hawa sawa. Chaâbana a commencé avant l'heure à Harhoura. stop. Guido, star de toutes les années depuis l'époque où il parodiait avec brio Clo Clo, a été contacté par des anciens du quartier de la Tour Hassan pour une éventuelle rencontre entre vieux rbatis qui évoqueront le jazz avec Jean Pierre Bati et les sorties au Contrebandiers. Retrouvailles prévues en 2011. Salut l'artiste. stop. Potins sur le rotin. Dinia fils a été étonné par la photo où l'on voit son père sur le ferry en route pour Torremolinos. Une photo qui a échappé à la collection de son papa aujourd'hui à la retraite. Rappelons que Dinia fils est une star dont le carnet de commande ne désemplit pas. Il se déplace à Tanger, à Marrakech et à Fès où des étrangers apprécient son style de décoration art Maroc nouveau. stop. Pour les photos des anciens de Rabat, Taza ou Figuig, n'hésitez pas à nous contacter. stop.