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Les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib en baisse de 913 MDH en une semaine En liaison avec la diminution des prix des produits alimentaires volatils, l'inflation s'est ralentie pour s'établir à 0,1% en avril
Le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets fixé à 2,87% pour le premier semestre 2010 Au cours de la période allant du 3 au 8 juin 2010, les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib ont accusé une baisse de près de 913 millions de dirhams. Aussi, leur encours, chiffré à 166,2 milliards de dirhams, se situe-t-il à un niveau inférieur de 9,4 milliards par rapport à celui de fin décembre 2009, souligne-t-on à la banque centrale. A fin avril 2010, les réserves de change de Bank Al-Maghrib ont représenté 6 mois et 14 jours d'importations de biens et services. Un autre fait marquant de la semaine est l'appréciation du dirham de 0,29% par rapport à l'euro et sa dépréciation de 1,21% vis-à-vis du dollar américain. Sur le marché monétaire, et à l'issue de la semaine en question, Bank Al-Maghrib a injecté des liquidités pour un montant de 22 milliards de dirhams à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres au taux de 3,25%. Parallèlement, le taux d'intérêt moyen sur le marché interbancaire est revenu à 3,27%, en repli de 6 points de base, tandis que le volume moyen des échanges sur ce marché s'est établi à 2,6 milliards de dirhams. Lors de l'appel d'offres pour les avances à 7 jours au taux de 3,25% du 9 juin 2010 (date de valeur le 10 juin 2010), Bank Al-Maghrib a accordé 20 milliards de dirhams sur un montant demandé de 28,6 milliards. Sur le marché des adjudications, le Trésor a retenu, lors de l'adjudication du 8 juin 2010 (date de règlement le 14 juin 2010), 3 milliards de dirhams sur un montant proposé de 17,6 milliards. Les souscriptions ont porté sur des bons à 52 semaines au taux de 3,51%, ainsi que sur des bons à 2, à 5, à 15 et à 20 ans, aux taux respectifs de 3,69%, de 3,88%, de 4,35% et de 4,45%. Compte tenu des remboursements, au titre de la semaine se terminant le 16 juin 2010, d'un montant de 2,8 milliards, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication s'établit, à cette date, à 275,1 milliards de dirhams. Sur le marché boursier, le MASI s'est apprécié de, toujours au terme de la même période, de 1,45%, portant sa performance depuis le début de l'année à 18,02%. Quant au volume des transactions, il s'est inscrit en baisse, s'établissant, en moyenne quotidienne, à 585,67 millions de dirhams contre 827,02 millions la semaine précédente. Faut-il souligner, par ailleurs, que l'indice des prix à la consommation (IPC) a marqué, en avril, une baisse mensuelle de 0,3% après une hausse de 1,4% le mois précédent. Cette évolution s'explique par la régression des prix des produits alimentaires frais, particulièrement les poissons et fruits de mer (-4,7%) et les légumes (-4,5%). La composante « produits alimentaires volatils », constituée principalement des produits alimentaires frais, a contribué à l'inflation mensuelle à hauteur de -0,3 point de pourcentage alors qu'elle y avait contribué de 1,4 point en pourcentage en mars. Pour sa part, l'indicateur de l'inflation sous-jacente (IPCX), qui exclut les composantes volatiles et réglementées, a progressé de 0,1%. En glissement annuel, l'inflation s'est ralentie pour s'établir à 0,1% en avril, après 0,9% en mars, en liaison avec la baisse annuelle de 1,7% des prix de la composante « produits alimentaires volatils » qui avaient augmenté de 5,3% un mois auparavant. A l'inverse, les prix des produits appartenant aux groupes non alimentaires ont progressé globalement au même rythme qu'en mars, soit 0,9%. Quant à l'inflation sous-jacente qui retrace la tendance fondamentale des prix, elle a de nouveau enregistré une légère hausse, s'établissant à 0,3% au lieu de 0,2% le mois précédent. Dans un autre volet, la masse monétaire, désignée par l'agrégat M3, a accusé, en avril dernier, une baisse de 0,6% reflétant le recul de la monnaie scripturale et des dépôts à terme respectivement de 1,1% et de 1,2%. En revanche, la circulation fiduciaire et les placements à vue ont enregistré une progression de 0,5%. S'agissant des contreparties de M3, l'augmentation de 0,4% tant des avoirs extérieurs nets que du crédit intérieur global a été plus que compensée par l'accroissement des recours des banques aux emprunts auprès des autres établissements financiers. Au terme des quatre premiers mois de l'année 2010, les concours à l'économie ont enregistré une progression de 2%. S'agissant des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l'Etat, ils ont baissé respectivement de 5,4% et de 8%. Cette évolution des sources de création monétaire s'est traduite par la baisse de 0,9% de l'agrégat de monnaie M3. Quant aux agrégats de placements liquides, ils se sont, en revanche, renforcés de 7,7%. Sur une base annuelle, de fin avril 2009 à fin avril 2010, le rythme de progression de l'agrégat M3 est revenu à 3,9%. Au niveau des contreparties, les concours à l'économie se sont accrus de 10%, alors que les avoirs extérieurs nets et les créances nettes sur l'Etat ont accusé un repli respectivement de 7,1% et de 3%. Les agrégats de placements liquides ont, quant à eux, marqué une hausse de 24,8%. S'agissant des taux d'intérêt, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 mois s'est établi, en avril 2010, à 3,28%, en hausse d'un point de base, alors que celui des dépôts à 12 mois a accusé un repli de 5 points de base, revenant à 3,64%. Ainsi, la moyenne pondérée des taux sur les dépôts à 6 et 12 mois se situe à 3,44%, en baisse de 7 points de base par rapport au mois précédent. Le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines au cours du semestre précédent diminué de 50 points de base, a été fixé à 2,87% pour le premier semestre de l'année 2010, en diminution de 24 points de base par rapport au semestre précédent. Le taux de rémunération des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, a été fixé à 1,8% pour le premier semestre de l'année 2010, au lieu de 1,9% un semestre auparavant. Quant aux taux débiteurs, le taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit, révisé en avril de chaque année sur la base de la variation du taux d'intérêt moyen pondéré des dépôts bancaires à 6 mois et 1 an enregistré au cours de l'année précédente, a été fixé à 14,26% sur la période allant du 1er avril 2010 au 31 mars 2011. Au volet des finances publiques, l'exécution du budget s'est soldée, au terme des quatre premiers mois de l'année 2010, par un déficit de 12,5 milliards de dirhams au lieu d'un excédent de 7,9 milliards à la même période de l'année précédente. Ce résultat est imputable à la hausse de 20,5% des dépenses ordinaires qui ont atteint 58,2 milliards, en liaison avec la forte augmentation des dépenses de compensation. Il tient également à la baisse des recettes ordinaires de 2,4% à 63,5 milliards. Dans ces conditions, l'épargne publique est revenue de 16,8 milliards à 5,3 milliards. Pour leur part, les dépenses d'équipement, d'un montant de 17,9 milliards, ont baissé de près de 5%. Compte tenu du solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 105 millions de dirhams et des règlements d'arriérés de paiement pour un montant de 775 millions, le déficit de caisse s'est établi à 13,3 milliards au lieu d'un excèdent de 5,1 milliards un an auparavant. Au niveau du commerce extérieur, le déficit commercial a atteint, au terme du mois d'avril 2010, 53,2 milliards de dirhams, en aggravation de 15% par rapport à la même période de l'année précédente. Le taux de couverture s'est situé à 43,2% au lieu de 44,4%. Chiffrées à 93,7 milliards de dirhams à fin avril 2010, les importations se sont inscrites en progression de 12,6% d'une année à l'autre. Ainsi, les produits énergétiques, les produits bruts, les demi-produits et les biens de consommation ont enregistré des hausses respectives de 51,8%, 7,9%, 15,5% et 4,8%. En revanche, les biens d'équipement et les produits alimentaires ont accusé des replis de 1% et de 2,1% respectivement. S'agissant des exportations, elles ont atteint 40,5 milliards de dirhams, en augmentation de 9,7% par rapport à avril 2009, en liaison avec l'accroissement de 60,7% des ventes de phosphates et dérivés, chiffrées à 8,7 milliards de dirhams. Quant aux autres exportations, elles se sont légèrement améliorées, s'établissant à 31,7 milliards de dirhams contre 31,5 milliards un an auparavant. Les transferts effectués par les marocains résidant à l'étranger, d'un montant de 16,3 milliards de dirhams, ont progressé de 11,9%. Parallèlement, les recettes de voyages ont enregistré une hausse de 10,8%, atteignant 14,3 milliards de dirhams. Les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont, toutefois, établies à 6,4 milliards de dirhams, en baisse de 40,2%, et les dépenses y correspondantes se sont élevées à 17,6 milliards de dirhams, soit une sortie nette de 11,2 milliards de dirhams.