Le bilan des sept premiers mois de l'année fait part d'une hausse enregistrée par toutes les sources de création de la monnaie, d'où la multiplication de l'agrégat M3, standard de la monnaie dans le sens large. Au terme du mois de juillet, la hausse des avoirs extérieurs de la banque centrale et des concours à l'économie, s'étant hissés, respectivement de 3,9% et 3,5%, ont entraîné dans le même sens l'agrégat de monnaie M3 qui s'est apprécié de 3%. Les créances nettes sur l'Etat ont quant à elles accusé une baisse de 1,9 milliard suite à l'amélioration de la position du Trésor vis-à-vis du système bancaire. De fait, il en découle une multiplication sur le registre de la monnaie scripturale, traduite par un chiffre de 6,1%, mais aussi sur celui de la circulation fiduciaire chiffrée à «+4,2%». Pour leur part, les placements à vue et à terme se sont repliés de 0,1% et 3,6%. Sur le bilan des sept premiers mois de l'année, Bank Al-Maghrib communique une ascension des concours à l'économie à « +15,1% », ou 52,1 milliards de dirhams, sur un même trend que ses avoirs extérieurs nets en hausse de 7,7%, ou 14,8 milliards de dirhams, et les créances nettes sur l'Etat progressant de 3,6%, ou 2,8 milliards de dirhams. Se basant sur ces chiffres, l'institution commente que «cette évolution des sources de création monétaire s'est traduite par un accroissement de 10,1% de l'agrégat de monnaie M3». Et les voyants sont au vert même sur la base d'un glissement annuel. Ainsi, de fin juillet 2006 à fin juillet 2007, la monnaie dans son sens le plus large, c'est-à-dire le M3, s'est relevée de 19,8%, soit 5,2% de hausse par rapport aux 14,6% enregistrés sur la même période une année auparavant. S'agissant des contreparties de cet agrégat pilote en matière de politique monétaire, il est utile de souligner que les avoirs extérieurs ont pris 14,6%, les créances nettes sur l'Etat 18,6% et les concours à l'économie 24,6%. Pour ce qui est des agrégats de placements, sonde de l'épargne, ils se sont hissés de 1,5% au lieu de 21,1%. Sous un autre angle, le bilan du mois de juillet dernier a aussi comporté les scores des taux créditeurs et débiteurs. À savoir que le taux moyen pondéré des dépôts à 6 mois a accusé une baisse de 36 points de base par rapport au mois précédent pour revenir à 3,28%, alors que celui des dépôts à 1 an s'est élevé à 3,69%, en hausse de 7 points de base. Le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines au cours du semestre précédent diminué de 50 points de base, a été fixé à 2,41% pour le deuxième semestre de l'année 2007, au lieu de 2,49% au cours du semestre précédent. Le taux de rémunération des comptes sur livrets de la Caisse d'épargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, a été fixé à 1,20% pour le deuxième semestre de l'année 2007, en baisse de 5 points de base par rapport au semestre précédent. Sur le répertoire des taux débiteurs, le taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit, correspondant au taux moyen pondéré sur les crédits à la consommation au cours de l'année civile précédente majoré de 200 points de base, a été fixé à 14,17% pour la période allant du 1er avril 2007 au 31 mars 2008, au lieu de 14% pour la période du 1er octobre 2006 au 31 mars 2007.