Au terme du mois de novembre, la banque centrale met en avant un sensible repli de l'agrégat de monnaie M3, ce qui n'est pas sans influer sur l'évolution des dépôts à terme. Le marché monétaire n'a pas été des plus riches durant le mois de novembre. C'est ce qui se dégage du commentaire mensuel des statistiques monétaires relatif au mois de novembre dernier.Ainsi, les réserves nettes de change s'étant contractées de quelque 1,4%, ont tiré vers la baisse l'agrégat de monnaie au sens le plus large, dit M3, pour 0,4%. Pour leur part, les créances sur l'Etat se sont inscrites sur le registre de la hausse, s'appréciant de 2,4% alors que les crédits à l'économie se sont hissés de 1,4%. Par ailleurs, l'évolution des dépôts à terme montre que l'effet de la contraction de la masse monétaire s'est fait ressentir sur ces dépôts, puisqu'ils se sont repliés de 3,8%. «En revanche, la circulation fiduciaire et les placements à vue ont enregistré une hausse de 0,5% et la monnaie scripturale de 0,4%», indique la banque centrale dans son analyse. Sur les onze premiers mois de cette année, Bank Al-Maghrib met en avant une «expansion» des concours à l'économie chiffrée à 23,2%. Les avoirs extérieurs nets se sont, quant à aux, appréciés de 10%, alors que les créances nettes sur l'Etat sont sont relevées de 6,9%. De fait, «cette évolution des sources de création monétaire s'est traduite par un accroissement de 12,9% de l'agrégat de monnaie M3», déduit la banque centrale. En glissement annuel, de fin novembre 2006 à fin novembre de l'année en cours, la cadence avec laquelle évoluent les agrégats de monnaie s'est accentuée de 16,4% pour l'agrégat M3, et de 20,8% pour l'agrégat M1. Pour leur part, les agrégats de placements liquides ont accusé une baisse de 12,3%. Au niveau des contreparties de M3, les avoirs extérieurs nets se sont renforcés de 8,9%, tandis que les concours à l'économie se sont accrus de 26,8% et les créances nettes sur l'État de 14,3%. Notons, à titre de rappel, qu'en octobre 2007, l'agrégat M3 avait signé une légère progression de 2,1%, notamment en raison de la hausse des crédits à l'économie de 2,6%.Les créances nettes sur l'Etat et les avoirs extérieurs nets se sont, pour leur part, accrus respectivement de 3,3% et de 0,8%. L'évolution de la masse monétaire s'est reflétée au niveau de la monnaie scripturale et des dépôts à terme qui ont enregistré des hausses respectives de 3% et de 3,4%. En revanche, la circulation fiduciaire a accusé une baisse de 0,4%, tandis que les placements à vue sont restés inchangés d'un mois à l'autre.