Le taux de rémunération fixé à 1,9% Au terme de la semaine allant du 3 au 9 décembre 2009, les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib ont augmenté de 217 millions de dirhams, en relation principalement avec les opérations de change de billets de banque étrangers. Chiffré à 174 milliards de dirhams, l'encours des réserves de change de la Banque demeure inférieur de 6,9 milliards de dirhams à celui enregistré à fin décembre 2008. A fin octobre 2009, les réserves de change de Bank Al-Maghrib ont représenté plus de 7 mois d'importations de biens et services. Sur le marché de change, le dirham s'est apprécié de 0,37% face à l'euro et s'est déprécié de 1,86% par rapport au dollar. Un autre fait marquant de la semaine est l'injection de la part de Bank Al-Maghrib d'un montant de 19 milliards de dirhams à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres au taux de 3,25%, au lieu de 20 milliards une semaine auparavant. Parallèlement, le taux d'intérêt moyen sur le marché interbancaire est passé en une semaine de 3,30% à 3,42%. Quant au volume échangé, il s'est établi à 2,1 milliards de dirhams, en baisse de 668 millions par rapport à la semaine précédente. Lors de l'appel d'offres pour les avances à 7 jours au taux de 3,25% du 9 décembre 2009 (date de valeur le 10 décembre 2009), Bank Al-Maghrib a accordé 23 milliards de dirhams sur un montant demandé de 27,7 milliards. Sur le marché des adjudications, et lors de l'adjudication du 8 décembre 2009 (date de règlement le 14 décembre 2009), le Trésor a retenu 1 milliard de dirhams sur un montant proposé de 6,8 milliards. Les souscriptions ont porté sur des bons à 52 semaines au taux de 3,41% en hausse de deux points de base et sur des bons à 2 ans au taux de 3,60% inchangé par rapport à la dernière émission. Compte tenu des remboursements au titre de la semaine se terminant le 16 décembre 2009 d'un montant de 77 millions, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication s'établit à 261,4 milliards de dirhams. Sur le marché boursier, le MASI s'est inscrit en baisse de 0,13% par rapport à la semaine précédente, portant ainsi sa contre performance depuis le début de l'année à 7,24%. Quant au volume des transactions, il a marqué un repli, s'établissant, en moyenne quotidienne, à 375,27 millions de dirhams contre 433,55 millions une semaine auparavant. A préciser que ces faits ayant marquant la semaine allant du 3 au 9 décembre 2009 sont présentés dans une récente note d'information de la banque centrale. Laquelle note fait ressortir aussi qu'en octobre 2009, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 mois s'est établi au même niveau qu'en septembre, soit 3,20%, tandis que celui des dépôts à 12 mois a augmenté de 13 points de base, s'élevant à 3,72%. Aussi, la moyenne pondérée des taux sur les dépôts à 6 et 12 mois se situe-t-elle à 3,55%, en hausse de 10 points de base par rapport au mois précédent. Le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines au cours du semestre précédent diminué de 50 points de base, a été fixé à 3,11% pour le deuxième semestre de l'année 2009, en fléchissement de 18 points de base d'un semestre à l'autre. Toujours au niveau des taux créditeurs, la banque centrale indique que le taux de rémunération des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, a été fixé à 1,9% pour le second semestre de l'année 2009, en baisse de 10 points de base par rapport au semestre précédent. Au niveau des taux débiteurs, le taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit, révisé en avril de chaque année sur la base de la variation du taux d'intérêt moyen pondéré des dépôts bancaires à 6 mois et 1 an enregistré au cours de l'année précédente, a été fixé à 14,4% sur la période allant du 1er avril 2009 au 31 mars 2010. Un autre point soulevé par Bank Al-Maghrib est relatif aux finances publiques. Au terme des dix premiers mois de l'année 2009, l'exécution du budget s'est soldée par un déficit budgétaire de 572 millions de dirhams après un excédent de 5,8 milliards à fin septembre, soit une différence de 6,3 milliards d'un mois à l'autre. Ce résultat est imputable d'une part à la légère accélération de la baisse des recettes ordinaires, soit 8,5% contre 7,6% à fin septembre, et d'autre part, à la hausse des dépenses globales hors compensation qui ont augmenté de 11,4%, suite à la progression de 20,9% des dépenses d'investissement et de 9,5% des dépenses ordinaires. En prenant en compte les dépenses de compensation, les dépenses ordinaires se sont inscrites en baisse de 6,1%. Compte tenu de la constitution d'arriérés de paiement pour un montant de 1,7 milliard, l'excédent de caisse s'est établi à 1,1 milliard au lieu de 17,4 milliards un an auparavant. Au terme des dix premiers mois de 2009, le déficit commercial a atteint 122,2 milliards de dirhams, en baisse de 14,8% par rapport à la même période de l'année précédente. Le taux de couverture s'est situé à 43,4% au lieu de 49,2% un an auparavant. Chiffrées à 216 milliards de dirhams à fin octobre 2009, les importations ont accusé une baisse de 23,4% ou 66,1 milliards de dirhams d'une année à l'autre, liée aussi bien à l'allégement de 34,4% de la facture énergétique, revenue de 66,5 milliards de dirhams à 43,6 milliards, qu'au recul d'un cinquième des autres importations. Cette tendance baissière a concerné la totalité des groupements de produits et plus particulièrement les achats de demi-produits, les produits bruts et les produits alimentaires. Pour leur part, les exportations ont totalisé un montant de 93,8 milliards de dirhams en diminution de 32,4% par rapport à la même période de 2008 résultant essentiellement de la chute de 66,5% des ventes de phosphates et dérivés, chiffrées à 16,3 milliards du dirhams au lieu de 48,8 milliards l'année précédente. De même, les autres exportations se sont inscrites en repli de 13,9% suite aux baisses des ventes des produits alimentaires et des biens d'équipements. Les transferts effectués par les marocains résidant à l'étranger, chiffrés à 42,1 milliards de dirhams, ont diminué de 8,1%. Quant aux recettes de voyages, elles ont régressé de 7,7%, atteignant 44,5 milliards de dirhams. Les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont, pour leur part, élevées à 19,6 milliards de dirhams, en baisse d'un tiers, et les dépenses y correspondantes se sont établies à 11,9 milliards de dirhams, soit une entrée nette de 7,7 milliards de dirhams.