Ils sont 150 pays mais on n'en voit que deux. A la conférence de suivi du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tout le monde n'avait d'yeux et d'oreilles que pour Hillary Clinton et Ahmadinejad, tant les débats ressemblaient à une passe d'armes entre les deux protagonistes. Mais pas à un face, puis que de nombreuses délégations, notamment les représentants des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Finlande qui avaient quitté la salle pendant le discours du président iranien. Mahmoud Ahmadinejad a demandé qu'un organe indépendant fixe une date butoir pour l'élimination de toutes les armes nucléaires, lundi à New York devant la conférence de suivi du traité de non-prolifération (TNP) à l'ONU. M. Ahmadinejad a également demandé la suspension des Etats-Unis de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organe onusien chargé de superviser et de réglementer les activités nucléaires dans le monde. Dans le cadre d'une réforme du TNP, il a réclamé "la création d'un groupe international indépendant, tenant son autorité de la conférence". Ce groupe, a-t-il dit, devra fixer une date butoir pour l'élimination totale des armes nucléaires, avec un calendrier précis". Il a exhorté à "la suspension de membres du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui utilisent ou menacent d'utiliser les armes nucléaires". "Comment les Etats-Unis peuvent-ils être membres du conseil des gouverneurs alors qu'ils ont utilisé l'arme atomique contre le Japon?", a lancé le président iranien lors d'un discours de 35 minutes, accusant également Washington d'avoir utilisé des armes à uranium appauvri pendant la guerre d'Irak. "De manière regrettable, le gouvernement des Etats-Unis a non seulement employé des armes nucléaires, mais continue de menacer d'utiliser de telles armes contre d'autres pays, notamment l'Iran", a-t-il ajouté. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a rejeté les accusations "éculées, fausses et délirantes" du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dans son discours devant la conférence de suivi du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Mme Clinton a déclaré que l'Iran était "le seul pays" à être actuellement en violation de ses obligations découlant du Traité. C'est pourquoi il "fait face à un isolement et à des pressions croissantes" de la communauté internationale, a-t-elle dit. Elle a qualifié l'Iran de pays "en marge" qui, comme la Corée du Nord, montre "une détermination à violer les règles et à défier la communauté internationale." Mais elle a affirmé que la conférence visait à "renforcer le régime mondial de non-prolifération qui garantit la sécurité de tous les pays" et que "l'Iran ne parviendrait pas à la détourner et à diviser ses participants." Le président américain Barack Obama a prévenu lundi que les pays qui ne renonceraient pas à acquérir un arsenal nucléaire seraient voués à l'isolement. Dans une déclaration adressée à la conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP) qui s'est ouverte dans la journée à New York, le président a relevé que les grandes puissances avaient le choix entre respecter leurs engagements en matière nucléaire ou les abandonner sous les yeux de l'ensemble de la planète. La nouvelle doctrine américaine d'emploi de l'arme atomique exclut l'usage de cette arme contre un Etat signataire du TNP et classé "non-nucléaire", mais fait une exception pour la Corée du Nord, qui a quitté le TNP et procédé à des essais, et pour l'Iran accusé de vouloir la bombe.