Quelque 150 pays se retrouvent lundi aux Nations unies à New York pour la conférence de suivi du traité de non-prolifération (TNP), dont la journée d'ouverture pourrait tourner au bras de fer entre Mahmoud Ahmadinejad et Hillary Clinton. Le président iranien conduira la délégation de son pays à New York, tandis que les Etats-Unis seront représentés par la secrétaire d'Etat. Or, la conférence sur le TNP, qui vise à progresser en matière de désarmement et à renforcer la surveillance des programmes nucléaires dans le monde, survient pendant que le Conseil de sécurité débat d'un projet américain de nouvelles sanctions contre l'Iran. L'administration américaine accuse la République islamique de chercher à se doter secrètement de l'arme atomique, alors que Téhéran assure que son programme d'enrichissement d'uranium est uniquement civil. M. Ahmadinejad devrait à nouveau marteler ce thème à la tribune de l'ONU, malgré les doutes croissants de la communauté internationale. "La nation iranienne a des choses à dire et des propositions très concrètes à faire à propos des armes nucléaires qui représentent la plus grande menace pour la sécurité mondiale", a dit M. Ahmadinejad, qui a quitté Téhéran dimanche pour New York, selon la télévision d'Etat. Mais la secrétaire d'Etat américaine a mis en garde à plusieurs reprises le président Ahmadinejad contre la tentation de "détourner l'attention" de la conférence. "Si les Iraniens viennent pour dire: +nous sommes prêts à nous conformer au traité de non-prolifération+, ce sera une nouvelle bienvenue. J'ai le sentiment que ce n'est pas la raison pour laquelle ils viennent. Je pense qu'ils viennent pour détourner l'attention et embrouiller les choses", a-t-elle déclaré dimanche sur la chaîne NBC. L'Iran n'a pas à gagner la confiance de l'Occident sur le nucléaire dans la mesure où il respecte les lois internationales, a estimé le président Mahmoud Ahmadinejad, qui participe lundi à New York à la conférence de suivi du traité de non-prolifération (TNP). "Nous ne devrions pas faire d'offres pour obtenir (la) confiance (de l'Occident) dans la mesure où l'Iran se conforme aux lois internationales et agit dans ce cadre", a affirmé le président iranien, cité par l'agence officielle Irna, à son arrivée aux Etats-Unis. "L'Iran est engagé (en faveur) de la régulation internationale", a-t-il ajouté, jugeant que les puissances occidentales "qui ont empilé les armes atomiques, les ont utilisées et monopolisées, ne cherchent pas à construire la confiance" avec Téhéran. Quelque 150 pays se retrouvent lundi aux Nations unies pour la conférence de suivi du TNP, dont la journée d'ouverture pourrait tourner au bras de fer entre Mahmoud Ahmadinejad et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Cette conférence, qui vise à progresser en matière de désarmement et à renforcer la surveillance des programmes nucléaires, survient pendant que le Conseil de sécurité débat d'un projet américain de nouvelles sanctions contre l'Iran. Les puissances occidentales soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme civil, ce qu'il dément. Selon Irna, Mahmoud Ahmadinejad a répété que l'Iran ferait "des propositions pratiques, équitables et claires" pour la sécurité mondiale lundi à New York. Le désarmement et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire" sont les deux principaux défis mondiaux", a-t-il estimé. "Le désarmement est selon nous un thème déterminant pour la sécurité mondiale et nous poursuivons" cet objectif, a encore dit M. Ahmadinejad. A son départ de Téhéran, il avait déjà affirmé que "la nation iranienne" avait "des choses à dire et des propositions très concrètes à faire à propos des armes nucléaires". La conférence se poursuivra juqu'au 28 mai. La dernière révision quinquennale du TNP, en 2005, avait déjà été enflammée par des enjeux politiques immédiats, et n'avait même pas débouché sur un document final.