Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, mardi, aux Nations Unies que le dossier iranien était clos et que Téhéran ignorerait les résolutions du Conseil de sécurité. Lors de la première journée de la 62éme session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a abordé l'un des dossiers les plus épineux du moment : le nucléaire. C'est ainsi que M. Ahmadinejad a fait savoir que son pays avait pris la décision de poursuivre la surveillance de son programme nucléaire « par voie légale appropriée » à savoir l'Agence internationale de l'énergie atomique ( AIEA).Le président iranien a déclaré mardi à New York que le dossier nucléaire était clos. «J'annonce officiellement que, selon nous, la question nucléaire est désormais close et qu'elle est devenue une question ordinaire relevant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)», a déclaré M. Ahmadinejad. En outre, le président iranien a indiqué que Téhéran ignorerait les résolutions du Conseil de sécurité. D'ailleurs, le régime iranien a refusé de se soumettre à deux résolutions onusiennes ayant trait à la suspension de son programme d'enrichissement d'uranium. «Au cours des deux dernières années, abusant du Conseil de sécurité, les puissances arrogantes ont à plusieurs reprises accusé l'Iran et même proféré des menaces militaires et imposé des sanctions illégales à son encontre», a déclaré M. Ahmadinejad avant d'ajouter «précédemment, les puissances arrogantes ont insisté de manière illégale sur une politisation du dossier nucléaire iranien, mais aujourd'hui , grâce à la résistance de la nation iranienne, le dossier est de retour à l'agence». Les membres du Conseil de sécurité ont décidé pour leur part de se retrouver vendredi pour discuter d'un éventuel renforcement des sanctions contre Téhéran. Le président iranien s'est exprimé quelques heures après Nicolas Sarkozy qui a estimé que laisser l'Iran se doter de l'arme nucléaire serait un grave danger. «En laissant l'Iran se doter de l'arme nucléaire, nous ferions courir un risque inacceptable à la stabilité de la région et du monde», a déclaré le président français avant d'ajouter qu'«il n'y aurait pas de paix dans le monde si la communauté internationale fait preuve de faiblesse face à la prolifération des armements nucléaires». Côté allemand, la chancelière Angela Merkel a fait part d'un renforcement des sanctions à l'encontre du régime iranien s'il refusait de négocier la suspension de son programme. La délégation américaine a quant à elle quitté la salle de l'Assemblée générale à l'arrivée du président iranien, bête noire de l'administration Bush, ne laissant qu'un sténographe pour écouter le discours. Le président américain George W. Bush qui s'est exprimé dans la matinée a très peu cité Téhéran, l'évoquant uniquement avec le Bélarus, la Corée du Nord et la Syrie parmi les «régimes brutaux (qui) dénient à leur peuple les droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle" des droits de l'Homme».