ADM-"Operation Smile Morocco" : caravane dentaire au profit d'une école limitrophe au réseau autoroutier    La DGSN généralise l'utilisation du Bolawrap    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    L'Irak réaffirme sa position sur la marocanité du Sahara    Syrie : Les habitants de Quneitra en confrontation directe avec les forces israéliennes    Campagnes chirurgicales de la cataracte: Les ophtalmos alertent contre un danger de santé publique    Israeli hostage families seek support in Morocco    Lamine Yamal meilleur jeune joueur du monde, Bilal El Khannouss classé 10e    Le Maroc passe à la 5G en 2025    Wafasalaf. Un nouveau cap pour un financement responsable    DGSN. Le capital humain au cœur de la stratégie Hammouchi    Séisme au Vanuatu: 12 millions USD de la BM pour soutenir les efforts d'urgence et de reconstruction    Inspection du travail. Des réformes pour combler le déficit    Sekkouri : Le PL sur la grève entend protéger les travailleurs, l'entreprise et élargir les libertés syndicales    Le souverain chérifien reçoit un message écrit du président sénégalais    Dessalement et hydrogène vert : AMEA Power se prépare à se lancer sur le marché marocain    DGSN : 7.374 dossiers administratifs traités et 1.263 sanctions disciplinaires    La Chambre des Députés du Paraguay formalise son soutien à la marocanité du Sahara    Education et formation : une réforme effective doit être au diapason des engagements découlant des textes législatifs, selon El Malki    « Les Cadeaux » : Une comédie familiale dans les salles marocaines dès le 25 décembre    Rencontre de communication pour la présentation des principaux contenus des propositions de révision du code de la famille    Après le satisfecit pour 2024, l'ONMT se fixe des objectifs plus ambitieux    Mercato : Des prétendants anglais et italiens s'alignent pour Hakim Ziyech    Botola Pro D1 : Le MAS limoge le Suisse Guglielmo Arena    La Moudawana : Des avancées se profilent en dépit des archaïsmes    Trump renomme David Fischer ambassadeur des Etats-Unis à Rabat    Solidarité et partenariat, les maîtres-mots des relations Maroc-Espagne en 2024    La 2ème édition du programme « Trésors des Arts Traditionnels Marocains » célèbre ses Porteurs de Flambeau    Forum à Barcelone sur l'impact du mondial sur les villes hôtes    Après l'arrêt Diarra, la Fifa modifie sa réglementation sur les transferts    Bourses d'études : 93% des demandes acceptées en 2024    Conserves de tomates égyptiennes : Droit antidumping définitif appliqué pour cinq ans    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    Défense : les FAR se dotent de nouveaux missiles    La Bourse de Casablanca ouvre en bonne mine    Face à l'explosion des litiges commerciaux, des mesures juridiques seront bien actionnées    Régionalisation : Cap sur une gestion concertée de l'eau [INTEGRAL]    Afriquia lance 1000FikraConnect : Une plateforme innovante au service de l'entrepreneuriat marocain    David Govrin, ancien chargé d'affaires israélien à Rabat, accuse l'Egypte de violer le traité de paix avec Tel-Aviv    Message de condoléances de S.M. le Roi à la famille de feu Mohamed El Khalfi    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Fenerbahçe et Mourinho étudient une offre saoudienne pour En-Nesyri    Un ministre palestinien salue les efforts du Maroc pour l'admission de la Palestine à l'ONU    Dimensions civilisationnelles et esthétiques    Dans une ambiance festive et culturelle et interactive, hommage à Abdellah Cheikh et Atef Saad Mohamed    Maha A. Shanableh expose ses œuvres sous le thème «Bab El Salam»    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CINE-SCOPE
Il y a 40 ans… « Wechma »
Publié dans L'opinion le 17 - 04 - 2010

Ce titre n'évoque peut-être plus rien pour les générations actuelles de cinéphiles nourris de « Avatar », « Harry Potter » et autres « Bandits ». C'est pourtant le titre d'un film marocain réalisé il y a 40 ans par Hamid Bennani, lauréat depuis quelques années de l'IDHEC, la prestigieuse école de cinéma en France.
Le hasard a voulu que la promotion de Bennani comportera un autre nom tout aussi célèbre pour le cinéma marocain pour l'époque postérieure : Moumen Smihi, auteur en 1975 du film « Chergui ou le silence violent ».
« Wechma » couronné de la médaille de bronze au festival de Carthage, est le film qui va faire connaître l'authentique cinéma marocain à l'étranger au moment où « Vaincre pour vivre », « quand mûrissent les dattes » et « Soleil de printemps » ne sont qualifiés que de sous-produits occidentaux voire même de paresseuses reproductions.
Car le film ne manque pas d'audace qui élabore un sujet en rapport avec la religion. « Messoud », naît presque sous le drapeau et finit mort dans un cimetière isolé poursuivi jusqu'à sa dernière demeure par des paroles utopiques et contradictoires, émises de la bouche d'un fquih sans scrupule.
Le film traite de l'éducation en mettant en exergue un père adoptif guidé par la soif de l'autorité que le cinéaste charge au maximum : tenue militaire, fusil et bottes de chasseur, nettoyage et recharge d'arme, tout fait de ce « père » une autorité qui fonctionne sans cervelle. A l'opposé de « Si Mekki », le père, on retrouve un enfant dénué de tout : de ses racines, de son véritable nom, de sa famille. Il est livré au destin par le biais de « Si Mekki » sans avoir d'armes pour l'affronter, plutôt de fausses armes. D'où le malentendu, la fissure accentuée par la trace voulue et exercée par le père, empreinte gravée à jamais sur le corps faible de « Messoud ».
Blessé moralement et physiquement, « Messoud » doit affronter seul sa route après la mort symbolique de « Si Mekki », et leurs deux mondes sont séparés par un grillage qui s'érige en mur de séparation de deux univers diamétralement opposés, celui de « Si Mekki », un monde utopique et abstrait, et celui de « Messoud » réel et concret. « Messoud » n'a pas reçu l'éducation qu'il faut pour affronter le sien.
De fait l'intégration devient difficile. Il va tourner en rond à la recherche d'une issue sans y parvenir et se retrouve dans la même situation que ce motard de cirque qui tourne inlassablement en rond, sans jamais dépasser son cercle. Ensuite, il va essayer de tout voir en vert et ignorer la dureté de la réalité, sans jamais parvenir non plus. Seule la fuite va être présentée comme solution à « Messoud » qui, dans sa dernière tentative pour sortir de l'impasse, va subir un dernier échec qui lui est fatal cette fois. La mort devient son ultime fin et vient clôturer un parcours amplement hasardeux et puéril.
Tout est dit dans « Wechma » qui ne souffre, malgré une multitude de sujets, d'aucune surcharge thématique. C'est une véritable histoire, concise et efficace, contée par le seul pouvoir de l'image. Cette image qui interpelle la raison, l'esprit, l'intelligence. Le style implicite de l'auteur dévoile tout de suite ses intentions dans un esprit de communication hautaine et spirituelle.
En revoyant « Wechma » aujourd'hui, on ne peut être consterné par le niveau tellement bas de la production cinématographique actuelle. Les films ne constituent plus une matière de réflexion nécessitant l'adhésion de tous, auteur et publics confondus.
Ils prêtent à la dérision autour de sujets bâclés et des styles qui n'obéissent ni à des règles connues et acceptables, ni à une logique cohérente. On a souvent dit que le cinéma marocain est qualitativement en train de mourir. Oui, mais tué par les faiseurs de films eux-mêmes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.