Malgré une compagne de pression sur les délégations africaines, l'Algérie n'a pas réussi à faire élire son candidat au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine. Détails. Le crépuscule algérien en Afrique continue. L'Algérie est sortie bredouille de la moisson électorale au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine. À la veille du 38ème sommet de l'instance panafricaine, le voisin de l'est n'a pas pu réintégrer cet organe très important après y avoir siéger de 2003 à 2021. La délégation algérienne a échoué à faire élire son candidat faute des deux tiers de voix nécessaires. L'Algérie, rappelons-le, cherchait à remplacer le Maroc. Ce revers infligé à l'Algérie s'explique en partie par les relations conflictuelles qu'elle entretient avec plusieurs pays africains, surtout au Sahel. Le Mali est allé jusqu'à rompre ses liens diplomatiques avec Alger qu'il accuse de soutenir la rébellion des Touaregs. Cela a pesé lourd sur le scrutin qui a finalement tourné en désavantage des Algériens, dont l'influence disparait progressivement en Afrique. Cette débâcle n'est pas passée inaperçue même chez les observateurs algériens. Abdou Semmar, opposant au régime, a déploré "l'échec inquiétant de l'Algérie face au Maroc à l'UA", dans une vidéo consacrée à ce sujet. Rappelons que le CPS est composé de 15 Etats-membres de l'UA, dont 10 sont élus pour deux ans et 5 pour un mandat de 3 ans. Le Conseil fonctionne par rotation en fonction de la représentation des différentes régions du continent.
