Figure montante de la scène contemporaine africaine, Adjei Tawiah a su se distinguer ces dernières années par une approche artistique à la fois audacieuse et profondément poétique. Son univers offre une réflexion sur les apparences et les vérités cachées derrière les visages que nous montrons au monde. Entre émotions et quête d'identité À travers des œuvres puissantes et expressives, Tawiah explore les émotions humaines, la vulnérabilité, et la quête d'identité. L'originalité de l'œuvre d'Adjei Tawiah réside notamment dans son usage singulier de l'éponge comme outil principal de peinture. Loin d'être un simple instrument, l'éponge devient un moyen d'expression artistique à part entière. Elle permet à l'artiste de créer des textures veloutées et dynamiques, donnant à ses personnages une profondeur tactile presque tangible. Ce geste créatif, tout en légèreté, contraste avec la puissance des émotions que dégagent ses œuvres. Les visages de Adjei Tawiah racontent des histoires faites de silences, de doutes et de résilience. Les visages représentés par Tawiah ne sont jamais figés : ils racontent des histoires faites de silences, de doutes et de résilience. S'inspirant de son entourage et de sa communauté, Adjei Tawiah a développé une approche artistique singulière qu'il nomme «Sponge Martial». Cette technique, qui consiste à utiliser une éponge comme médium pictural, trouve son origine dans une expérience marquante : le rituel de purification du corps de sa mère à la morgue. Le ghanéen Adjei Tawiah utilise l'éponge comme outil principal de peinture. À travers son art, il transpose cette notion de nettoyage, utilisant des teintes éclatantes et vibrantes pour symboliser la lumière qui succède aux épreuves de l'existence. En affirmant son expression artistique, Tawiah aspire à faire de son œuvre une source de réconfort et d'inspiration pour ceux qui traversent des périodes difficiles. Au delà de l'esthétique numérique, Tawiah nous invite à un engagement plus profond. Sa matérialité travaillée confère à ses œuvres un aspect patiné, presque archivistique, comme si ces visages existaient simultanément dans le présent et dans la mémoire collective d'un peuple.