L'Algérie a subi, mercredi 12 février, un revers diplomatique en échouant à obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine. Malgré une intense activité en coulisses, son ambition de réintégrer cet organe stratégique n'a pas reçu l'adhésion nécessaire des Etats membres, révélant ainsi les limites de son influence sur la scène continentale. La déconvenue est d'autant plus significative que ce siège, occupé par le Maroc depuis trois ans, représentait un enjeu majeur pour Alger, qui espérait y retrouver une place afin de peser sur les grandes décisions sécuritaires africaines. Cependant, plusieurs pays ont refusé de soutenir sa candidature, freinés par les tensions persistantes entre l'Algérie et diverses capitales du continent. Un scrutin sous haute tension Le vote s'est déroulé à bulletins secrets, rendant impossible l'identification des Etats qui ont choisi de ne pas accorder leur confiance à l'Algérie. Toutefois, selon plusieurs observateurs, les différends ouverts entre Alger et certains pays africains, notamment sur des dossiers régionaux sensibles, ont joué en défaveur de sa candidature. Ces dernières années, l'Algérie a multiplié les actions diplomatiques pour renforcer son ancrage au sein des institutions africaines, mais ses relations parfois conflictuelles avec plusieurs Etats, y compris des voisins immédiats, ont pesé lourd dans l'issue du scrutin. L'absence d'un soutien large au sein de l'Union africaine souligne ainsi les fragilités de sa stratégie d'influence. Vers de nouvelles élections Conséquence directe de ce revers, une nouvelle élection sera organisée prochainement pour pourvoir le siège convoité. Ce scrutin s'inscrit dans le cadre du 38e sommet ordinaire de l'Union africaine, prévu les 15 et 16 février à Addis-Abeba. Avant cette échéance, la 46e session ordinaire du Conseil exécutif, réunissant les ministres des Affaires étrangères des Etats membres, se tiendra mercredi et jeudi. À cette occasion, la nouvelle direction de la Commission de l'Union africaine sera désignée, avec l'élection de cinq membres du Conseil de paix et de sécurité.