L'avion privé 7T-VPR, transportant la délégation algérienne, a rebroussé chemin vers Alger après une lourde débâcle diplomatique subie par le régime algérien à Addis-Abeba, lors de la 46e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine. L'Algérie convoitait un siège au Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, mais elle a échoué à obtenir le soutien nécessaire à sa candidature. Pendant ce temps, le Maroc continue d'occuper son siège au sein de cet organe depuis trois ans, illustrant ainsi un changement dans l'équilibre des forces sur le continent. Cette éviction ne doit rien au hasard. L'Algérie, qui s'est habituée à soutenir des mouvements séparatistes en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, ne jouit plus de la confiance du continent africain. Son passé chargé d'attiser les conflits au Mali et au Burkina Faso, ainsi que son appui à des groupes menaçant la sécurité et la stabilité, ont fait d'elle un Etat diplomatiquement isolé. De plus, son rôle trouble dans d'autres crises, comme le conflit en République démocratique du Congo, a renforcé son image d'acteur semant le chaos plutôt que de contribuer à le résoudre. Pendant des décennies, l'Algérie a utilisé l'instabilité comme une arme politique, croyant pouvoir asseoir son influence en déstabilisant ses voisins, tout en cultivant en interne l'illusion d'une « stabilité » qui repose en réalité sur la répression et le musellement des voix dissidentes. Or, ce masque commence à tomber, entraînant avec lui l'effondrement de l'influence algérienne sur la scène internationale. Ce dernier revers diplomatique n'est pas un simple échec passager, mais un indicateur du déclin de l'Algérie en Afrique, conséquence inévitable d'une politique étrangère fondée sur la conspiration plutôt que sur la coopération. Si le président algérien Abdelmadjid Tebboune assiste au sommet de l'Union africaine, ce ne sera pas une démonstration de force, mais plutôt le témoignage de l'isolement croissant de son régime. L'Afrique exprime aujourd'hui clairement son rejet des manœuvres de division et de manipulation. Demain, le régime algérien se retrouvera incapable de supporter le poids des contradictions qu'il a lui-même créées, s'engageant ainsi dans une trajectoire inéluctable vers l'effondrement.