Comme on pouvait s'y attendre, la visite effectuée par Rachida Dati, la ministre de la Culture de la République Française, dans nos provinces du Sud, a provoqué des ulcères chez nos voisins de l'Est au point qu'ils se sont sentis obligés d'y réagir par la publication d'un communiqué au ton ordurier habituel de leur diplomatie. Sans faire la lecture de ce pamphlet bas de gamme, il y est question, entre autres, de coalition entre les occupants d'hier et d'aujourd'hui, ainsi que de sabordage des efforts de l'ONU pour le règlement rapide du litige territorial autour du Sahara. En agissant de la sorte, le régime algérien s'attaque non seulement à la souveraineté du Maroc sur son territoire, mais surtout à la liberté d'action et de décision de la France en tant qu'Etat souverain pleinement indépendant pour juger de la pertinence ou non des faits, gestes et déplacements de ses ministres et de ses représentants. Il va sans dire que cette réaction épidermique des généraux algériens à la visite de Dati au Sahara n'est qu'une énième réplique du séisme politique qui avait frappé les relations algéro-françaises, suite à la reconnaissance non moins souveraine par Macron de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Mais cette réaction n'en demeure pas moins un démenti patent de la fameuse rhétorique algérienne sur la supposée neutralité de l'Algérie dans ce dossier où elle n'a eu de cesse de rejeter toute implication dans le processus de sa résolution en tant que partie prenante et agissante. C'est l'Algérie avec le concours de la Libye de Kadhafi qui a créé le Polisario et c'est elle qui l'arme et le finance aujourd'hui, moyennant les milliards de «pétrodinars» sonnants et trébuchants soustraits illégalement des budgets étatiques algériens qui devraient être consacrés au développement et au bien-être du peuple algérien, au lieu d'aller financer une aventure sécessionniste initiée au comble de la guerre froide dans le seul but de semer les graines du chaos et de la division dans l'Afrique du Nord. Désormais, la France, comme le reste du monde, sait pertinemment que l'Algérie est l'alpha et l'oméga du processus de pourrissement d'un conflit territorial qui n'a que trop duré. Un conflit froid mais latent qui empêche l'intégration régionale et pour la résolution duquel tout le monde s'accorde sur le fait que la meilleure solution et la plus viable n'est autre que l'initiative d'autonomie défendue par le Maroc, à laquelle adhèrent plus d'une centaine de pays, dont 30 pays africains subsahariens. La France, comme l'Espagne avant elle, se rend également compte de la lâcheté des dirigeants algériens dont témoigne leur indignation à géométrie variable qui ne se manifeste qu'envers les nations proches et amies, mais qui est vite ravalée lorsqu'il s'agit de puissances comme les Etats-Unis d'Amérique qui non seulement reconnaissent la pertinence du plan d'autonomie marocain, mais la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. On attend donc de voir et de lire les improbables réactions de nos voisins lorsque Marco Rubio, ou tout autre membre de l'Administration Trump, effectuera une visite comme celle de Dati à Lâayoune ou à Dakhla.