Selon la télévision israélienne Channel 14, le président américain travaillerait probablement à l'annexion de la Cisjordanie au territoire israélien, parce qu'il «pense qu'Israël est petit». Aussi, des experts des affaires américaines et israéliennes ont affirmé que Netanyahu vise, à travers sa rencontre avec Trump, un «feu vert» américain pour augmenter la superficie d'Israël et l'agrandir. Bien que l'issue de la rencontre de mardi soir entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'envoyé américain Steve Witkoff restait encore "inconnue" lundi, de "bons indices" ont fait surface sur les plans de l'administration Trump concernant Israël, a rapporté la chaîne. Outre l'annexion de la Cisjordanie, la source a déclaré que de nombreuses autres questions devraient être discutées demain, mercredi, lors du prochain sommet entre Netanyahu et Trump. En outre, les Etats-Unis sont sur le point d'approuver une très importante livraison d'armes à Israël. La visite de Netanyahu à la Maison Blanche représente également un tournant important qui pourrait avoir un impact final sur le Moyen-Orient. Par ailleurs, des experts des affaires américaines et israéliennes ont affirmé que le Premier ministre israélien vise, à travers sa rencontre avec le président américain Donald Trump, à obtenir un «feu vert» américain pour augmenter la superficie d'Israël et l'agrandir, lors du sommet à Washington. La visite à Washington de Benjamin Netanyahu intervient aussi à un moment où l'armée israélienne mène une vaste opération meurtrière depuis le 21 janvier dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. A un journaliste qui lui demandait lundi s'il était favorable à une annexion de la Cisjordanie par Israël, Donald Trump a répondu: "je ne vais pas parler de ça", mais il a néanmoins ajouté que Israël était "un très petit pays en termes de territoire". Se référant à ses sources d'experts, le site qatari Erem avance que «Netanyahu vise à obtenir l'approbation de Trump pour agrandir la superficie d'Israël, que le président américain a qualifiée de «petite», en plus de se mettre d'accord sur la forme de la frappe qu'il veut diriger contre l'Iran».
Changement de l'équilibre des rapports de forces Selon Ismat Mansour, expert des affaires israéliennes, «Netanyahu estime que la guerre menée par Israël ces derniers mois a provoqué des changements majeurs dans l'équilibre des forces dans la région, et l'a dépouillé de ses principales armes, affaiblissant même Téhéran lui-même, à la lumière du changement de régime en Syrie, de ce qui est arrivé au Hamas à Gaza, et de ce qui est arrivé au Liban». Mansour a expliqué que «Netanyahu veut diriger ces changements et en tirer profit pour créer un Moyen-Orient cohérent avec ses intérêts internes et ses objectifs expansionnistes, dans le but d'établir l'hégémonie d'Israël et d'avancer vers un plan qui portera atteinte aux conventions et normes internationales liées à la création d'un Etat palestinien, et ainsi imposer d'autres théories qui véhiculent une sorte d'arrogance dans la mise en œuvre de son plan d'expansion», a-t-il déclaré. Mansour a estimé que Netanyahu est confiant dans la coopération de Trump et dans son identification avec sa vision, d'autant plus que le président américain n'a pas mentionné le terme «œuvrer pour une solution à deux Etats» depuis son entrée à la Maison Blanche dans son nouveau mandat, et est sorti pour parler «À propos du déplacement des Palestiniens et de l'annexion de la Cisjordanie à Israël».
Relever le plafond des exigences De son côté, l'expert des affaires américaines, Al-Dah Yaqoub, estime que les déclarations de Netanyahu sur le sommet, qu'il décrit comme celui qui va changer le visage du Moyen-Orient, font partie d'une tentative de relever le plafond des exigences avant «l'administration Trump, notamment en ce qui concerne la population de Gaza, l'Egypte et la Jordanie». "Netanyahu s'attend à ce que Trump adopte une position à la lumière du rejet catégorique de cette décision par le Caire et Amman aux niveaux officiel et populaire, et du soutien arabe déclaré pour faire face à ce plan", a-t-il ajouté. Yaqoub ajoute que «Netanyahou essaie de vendre la théorie du Nouveau Moyen-Orient après ce qu'Israël a accompli sur le terrain, à la lumière de ce qui est arrivé récemment au Hezbollah et au Hamas». Il a expliqué que «cette théorie est basée sur l'idée qu'il y aura de nouvelles frontières pour Israël à travers son expansion, et que Washington le comprendra, surtout avec les nouvelles qui arrivent sur les tentatives de construction de colonies dans les zones où l'armée israélienne est présente à l'intérieur du territoire syrien». Jénine "se dirige vers une catastrophe" Le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, "se dirige vers une catastrophe", a déclaré mardi l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), après une vaste opération de l'armée israélienne. "Le camp se dirige vers une catastrophe", a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l'Unrwa lors d'un briefing par visioconférence à Genève, précisant qu'une grande partie du camp avait été "complètement détruite par une série d'explosions provoquées par les forces israéliennes". De son côté, l'Autorité palestinienne a accusé lundi Israël de "nettoyage ethnique" en Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne mène des opérations meurtrières depuis plusieurs semaines. Dans un communiqué, le ministère de la Santé palestinien a indiqué que depuis le début de l'année 70 Palestiniens, dont dix enfants, avaient "été tués par l'occupation israélienne" en Cisjordanie. Selon lui, 38 personnes ont été tuées dans le seul gouvernorat de Jénine (nord), où une vaste opération militaire israélienne est en cours. Condamnant ces opérations, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, cité par l'agence de presse palestinienne Wafa, a déclaré qu'elles visaient à "mettre en œuvre des plans de déplacement forcé et de nettoyage ethnique".