L'appel à la mobilisation générale pour la cause nationale du Sahara marocain émis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de Ses deux derniers discours prononcés à l'occasion de l'ouverture de l'année législative et à l'occasion du 49ème anniversaire de la Marche Verte, concerne certes l'ensemble du peuple marocain, toutes franges sociales et toutes appartenances politiques, géographiques ou professionnelles confondues. Mais cet appel a une résonance particulière auprès de certaines corporations professionnelles qui sont en ligne de front de la lutte acharnée du Maroc pour la protection de son intégrité territoriale. En plus de nos vaillantes Forces Armées Royales, de nos valeureux services sécuritaires, de notre performante diplomatie, des divers acteurs de la scène politique et de la société civile, les médias marocains publics et privés ont également un rôle majeur dans cette lutte, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières nationales. Auto-investis d'une mission «d'utilité patriotique», les médias nationaux n'ont eu de cesse tout au long des cinq dernières décennies de mettre en avant et de développer un argumentaire persuasif en faveur de la marocanité du Sahara. Ils ont également fait preuve d'une vigilance de tous les instants face aux tentatives de désinformation et de déstabilisation entreprises par nos ennemis. Dans cette lutte patriotique, les chaleureuses et sincères émotions ont parfois pris le dessus sur la froideur du pragmatisme et de la raison. Mais contrairement à l'autre camp qui s'est constamment vautré dans la bassesse de l'insulte, du mensonge et de la manipulation via ses canaux médiatiques les plus officiels, les médias marocains, dans leur grande majorité, ont su rester dignes en résistant à la tentation de la réciprocité dans la provocation et la diffamation. Aujourd'hui, dans cette phase ultime du long processus non pas de parachèvement mais plutôt d'officialisation de notre intégrité territoriale dans ses frontières réelles et historiques au sein de la communauté internationale, nous autres journalistes sommes tenus de revoir les fondamentaux de notre plaidoyer en faveur de la marocanité du Sahara, afin d'anticiper les évolutions imminentes qui pointent à l'horizon proche. C'est dans ce contexte que l'Alliance des Journalistes Istiqlaliens a organisé, mardi 19 novembre, une conférence sous le thème : «Les médias marocains et la cause de l'intégrité territoriale du Royaume : Regards croisés». Une rencontre d'autant plus édifiante qu'elle fut présidée et animée par le professeur Hassan Abdelkhalek, membre du Comité Exécutif de l'Istiqlal, ancien rédacteur en chef d'Al Alam et surtout fin connaisseur de l'affaire du Sahara qu'il a d'abord couverte en tant que journaliste d'Al Alam ayant effectué plusieurs missions en Algérie, puis en tant qu'ambassadeur du Royaume du Maroc à Alger, de 2016 à 2021. C'est dire l'expertise du Monsieur. De cette conférence, on retiendra l'appel au maintien de la mobilisation médiatique en faveur du dossier du Sahara, mais aussi et surtout la nécessité d'affuter nos arguments, nos méthodes et nos moyens afin qu'ils puissent répondre aux exigences de l'actuelle phase de pré-dénouement de ce litige territorial créé de toutes pièces par l'Algérie. Entre autres interventions pertinentes dans ce registre, celle émise par un confrère sur l'impératif d'anticiper et de préparer le processus de réintégration et d'assimilation de ces milliers de Marocains égarés ou séquestrés, gavés depuis de longues années de contrevérités issues d'une propagande algéro-polisarienne hostile et d'un autre âge, mérite ample réflexion et grande attention.