Dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a réfuté une nouvelle fois le mythe de la guerre fictive que le polisario s'entête à faire croire. Le patron de l'instance onusienne a dressé un constat impartial sur la situation dans la zone tampon près du mur des sables, marquée par des hostilités de faible intensité. La responsabilité du statut quo incombe toujours au polisario qui assume toujours son retrait du cessez-le-feu de 1991, quitte à saborder les efforts onusiens pour préserver la paix dans la région. Détails. Les Nations Unies ont dévoilé le nouveau rapport du Secrétaire général, Antonio Guterres sur la situation au Sahara, adressé aux Etats-membres du Conseil de Sécurité qui s'apprêtent à se réunir à la fin du mois pour décider du sort du mandat de la MINURSO. Le constat du patron de l'ONU est d'autant plus important qu'il apporte un éclairage impartial sur l'évolution de la situation dans la zone tampon. Jusqu'à présent, les hostilités demeurent de faible intensité, rapporte M. Guterres, qui contredit ainsi la propagande du Polisario qui ne cesse depuis longtemps de se targuer des succès imaginaires de sa prétendue lutte armée contre le Maroc. Il a signalé, toutefois, qu'il y a eu des échanges de tirs de part et d'autres du mur. Selon le rapport, les Forces Armées Royales ont accompagné la MINURSO sur les lieux où des tirs auraient eu lieu à proximité du mur des sables. "Des traces de munitions de mortier explosées ont été observées", selon le portugais qui note qu'il reste difficile pour les casques bleus de savoir exactement ce qui s'est passé étant donné que ces visites se sont souvent déroulées quelques jours après les faits présumés.
Le rapport revient sur les attaques terroristes perpétrées, fin octobre 2023, à Smara par le Polisario dont des tirs de projectiles ont fait un mort et trois blessés. Guterres a rappelé qu'une enquête de la MINURSO a conclu que les roquettes tirées par les milices du front ont effecivement touché une zone civile.
Pour leur part, les FAR ont continué de sécuriser la zone adjacente au mur contre les incursions des milices polisariennes au nom de la légitime défense. Antonio Guterres a affirmé que la mission onusienne a pris acte d'informations sur des frappes menées par l'Armée royale à l'aide de drones aériens à l'est du mur. Les casques bleus ont pu mener des enquêtes sur les lieux présumés en diverses occasions et ont constaté qu'il y a eu des victimes, a-t-il ajouté sans donner plus de détails.
Le rapport est clair en ce qui concerne la responsabilité de la dégradation de la situation qui incombe plus au Polisario, selon la conclusion d'Antonio Guterres qui a souligné l'engagement des FAR à respecter l'accord de 1991 tel qu'exprimé dans une lettre envoyée, le 26 février au commandant de la MINURSO, Alexandre Ivanco. Le Maroc a, cependant, revendiqué son droit de riposte aux provocations du Polisario.
Par contre, le front séparatiste continue de se soustraire à ses responsabilités en se donnant le droit de s'affranchir du cessez-le-feu. Dans une lettre adressée, le 13 mars 2024, au Représentant spécial, le front séparatiste a estimé que la cessation des hostilités revenait à méconnaître la réalité actuelle sur le terrain. Une façon déguisée de justifier le retrait de l'accord de 1991 que le front assume publiquement.
En définitive, Antonio Guterres se dit "vivement préoccupé" de la situation au Sahara occidental qui, selon lui, s'est dégradée de façon telle qu'il est urgent d'éviter toute nouvelle escalade. "La poursuite des hostilités et l'absence de cessez le-feu marquent un net recul dans la recherche d'une solution politique à ce différend de longue date", a-t-il noté, ajoutant que "ce contexte difficile rend la négociation d'une solution politique à la question du Sahara occidental plus urgente que jamais, près de 50 ans après le début du conflit". Pour rappel, le Conseil de Sécurité s'apprête à examiner le renouvellement du mandat de la MINURSO lors sa prochaine réunion où les Etats-membres prendront acte du rapport du Secrétaire général de l'ONU.