Restaurer le lien de confiance entre gouvernants et gouvernés. C'était la principale préoccupation de toute notre classe politique durant les dernières élections, qui se sont déroulées dans un contexte secoué par la crise sanitaire. L'enjeu résidait donc dans l'élaboration de programmes électoraux ambitieux qui tiennent compte des besoins de la population, tout en proposant une élite renouvelée, innovante, jeune et qui a du cœur pour son pays. Trois ans après les résultats des scrutins, les mérites d'une telle approche, surtout au parlement, sont palpables, comme en témoignent les résultats du dernier rapport de «Tafra», dévoilant que les nouveaux élus de l'Hémicycle se taillent 69% des questions posées au gouvernement. Il en ressort également que les partis de la majorité gouvernementale, qui ont obtenu la confiance de l'électorat le 8 septembre 2021, sont les plus engagés dans l'interpellation des ministres au Parlement. A l'approche de l'ouverture de la nouvelle année législative, ces chiffres devraient servir de leçon à une poignée d'élus, qui continuent de négliger leurs responsabilités, faute de reddition des comptes. La prochaine rentrée parlementaire est donc une occasion de rappeler ces engagements, à même de mettre en place des mécanismes capables d'imposer le respect du devoir politique envers les citoyens et la Nation, surtout que le Souverain a donné Ses ordres pour assainir l'atmosphère parlementaire au Maroc et créer «un code de déontologie à caractère obligatoire pour les deux Chambres du législatif» . Quant à nos partis politiques qui d'ici deux ans devront repasser le stress-test des scrutins, le moment est venu pour systématiser le renouvellement des élites, de façon régulière, ce qui amorcera la revitalisation de notre démocratie et accroîtra la confiance de nos concitoyens.