Le président de Melilia, Juan José Imbroda, a réagi à l'échec du coup de force migratoire près de Sebta en soulignant l'importance de l'intervention migratoire. Sur un ton faussement louangeur, l'élu du PP a sournoisement passé un message provocateur. Détails. Le président de Melilia, Juan José Imbroda, a réagi à ce qui s'est passé, la nuit du samedi au dimanche, à Sebta où des milliers de migrants de différentes nationalités ont été arrêtés et empêchés de pénétrer dans l'enclave. Le président, issu du parti populaire, a réagi à l'échec de cette tentative en saluant l'intervention marocaine. Cependant, il l'a fait sur un ton provocateur. Selon lui, les autorités marocaines ont montré qu'elles parviennent à empêcher l'entrée massive de migrants "quand elles en ont la volonté ". Une façon d'insinuer que le Maroc agit quand il le sied.
Juan José Imbroda a estimé qu'il faut toujours maintenir une relation stable et amicale avec le Maroc. "En Espagne, nous sommes disposés à entretenir d'excellentes relations amicales avec le Maroc, mais cela doit être réciproque", a-t-il souligné, rappelant que le Royaume "doit" remplir ses engagements vis-à-vis de l'Espagne en matière migratoire afin d'arrêter l'immigration clandestine.
Cette déclaration sournoisement élogieuse trahit l'état d'esprit d'une grande partie des personnalités politiques de la droite espagnole qui, depuis la réconciliation entre Rabat et Madrid en 2022, tiennent un discours de méfiance et sévèrement critique à l'endroit du Maroc. Au Congrès des députés espagnols, le PP a pris une série d'initiatives législatives contre le Maroc tout en contestant avec fermeté le soutien espagnol au plan d'autonomie tel que décidé par le président du gouvernement Pedro Sanchez. En outre, alors que les douanes commerciales de Sebta et Melilia sont toujours fermées, ce sujet est exploité politiquement par le PP pour faire pression sur le gouvernement socialiste et accuser le Maroc de tous les maux des deux enclaves.