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Le gouverneur de Mélilia titille le Maroc
Publié dans Les ECO le 06 - 10 - 2011


Le prince héritier espagnol et son épouse se rendront-ils à Mélilia? C'est du moins ce qu'a sollicité le gouverneur de l'enclave, le Populaire Juan José Imbroda auprès du roi d'Espagne, Juan Carlos, lors de l'audience accordée par le souverain espagnol aux présidents des autonomies du pays. Durant cette entrevue royale, le chef de l'Exécutif du préside a fait savoir qu'une visite des Princes des Asturies (le titre officiel de l'héritier du trône espagnol et de sa conjointe) serait «très importante». «Nous les recevrons à les bras ouverts», a-t-il exprimé. Cette invitation n'est pas sans rappeler la visite controversée du couple royal d'Espagne, effectuée à l'enclave en 2007. À l'époque, le déplacement de cinq heures avait donné lieu à une vive polémique entre le Maroc et son voisin du nord, aboutissant à des tensions dans les relations diplomatiques bilatérales. Le Maroc avait riposté par un rappel de son ambassadeur, comme signe de protestation à cette provocation. Imbroda, fidèle à sa ligne de conduite provocatrice et insolente, a saisi au vol l'audience royale. Cela serait interprété comme une manoeuvre visant à sortir le gouvernement marocain de son mutisme, suite aux multiples sorties du haut dirigeant populaire tout au long de la période estivale, où il n'a cessé d'accuser le royaume d'être le responsable de l'avalanche migratoire, sans que le Maroc ne prête la moindre attention à ses accusations. En vieux briscard de la politique, le maire populaire sait d'avance que le thème est en mesure de réveiller les vieux démons et par conséquent déclencher une énième crise diplomatique entre les deux voisins. D'ailleurs, dans ses déclarations, il a affirmé que ladite visite royale «a marqué un avant et un après dans l'histoire de la ville autonome», soulignant qu'il était satisfait de constater que le monarque espagnol porte un intérêt particulier à Mélilia. Soufflant le chaud et le froid, Imbroda a souligné aussi, «que les relations avec le Maroc devraient être cordiales, comme c'est de mise entre deux amis francs et loyaux». Imbroda a saisi l'occasion pour remettre sur le tapis l'épineux sujet de la collaboration du Maroc dans le contrôle des flux migratoires. De fait, le responsable espagnol a évoqué durant l'audience le problème de l'immigration. En effet, Imbroda ne rate aucune occasion pour revenir à la charge au sujet du contrôle des frontières. Sa récente déclaration à ce sujet remonte à moins d'une semaine. «Le Maroc doit assumer davantage de responsabilités pour éviter l'arrivée des migrants à Mélilia», a-t-il réitéré dans un entretien accordé à la radio nationale espagnole. Le maire populaire a repris son discours accusateur envers le Maroc, en assurant que le flux migratoire s'arrêtera quand le Maroc collaborera à 100%. En contrepartie des ces piques, Imbroda s'est dit conscient du fait que le Maroc avait ses propres problèmes internes et ne pouvait pas penser qu'à la frontière avec Mélilia. Sur la même lancée, Imbroda a souligné que le Maroc «était bien intégré», et qu'à présent il ne s'agissait plus «d'un pays du nord de l'Afrique mais d'un pays du sud de l'Europe ». Imbroda a tenté, tant bien que mal, de ne pas couper les ponts avec son voisin. Empêtré dans la crise, Mélilia vit aux dépens du commerce transfrontalier. Du rififi dans les relations diplomatiques risquerait de porter un coup fatal à son économie. Imbroda a d'ailleurs évoqué ce sujet avec son souverain, implorant à cette occasion de nouvelles formules économiques pour en finir avec la récession qui touche de plein fouet Mélilia. Le gouverneur du préside se donne du mal pour attirer des investissements, afin de mener les travaux d'extension du port, dans l'objectif de le repositionner face à la rude concurrence de son rival Tanger Med. En effet, le taux de chômage de l'enclave est le plus important de l'ensemble de la péninsule ibérique. La ville compte onze mille sans emploi sur une population de 78.656 habitants, selon le dernier recensement de janvier 2011. De surcroît, le préside connaît un des taux de natalité les plus élevés et un pourcentage de chômage des jeunes supérieur à la moyenne espagnole. La pauvreté touche en premier lieu la communauté musulmane du préside et menace à chaque fois de faire partir en vrille la paix sociale, comme cela a été le cas un an auparavant, quand des jeunes d'origine marocaine ont investi les rues afin de dénoncer les méthodes opaques avec lesquelles sont attribués les rares postes de travail offerts par le gouvernement local.

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