N'ayant pas encore bouclé son cinquième mois, le président de la FRMC, Mustapha M'chiche Alami, menace de démissionner. Et pour cause : la famille des deux roues est malade. Mustapha M'chiche Alami est un homme malheureux. Presque cinq mois après son élection au poste de président de la fédération royale marocaine de cyclisme (FRMC), le nouveau messie de la bicyclette menace de démissionner. «Ce sont eux qui m'ont désigné président. S'ils veulent que je reste, je reste. Sinon, je pars », déclare ce dernier. Et pour cause, il a été victime d'un acte pas comme les autres : le retrait à « l'improviste » de la majorité des membres du bureau fédéral. Selon ses détracteurs, les décisions concernant la restructuration de la fédération ont été prises de manière unilatérale. Chose que ce dernier dément catégoriquement. «Certes, j'ai proposé ce plan à la fédération, mais il a été approuvé par la majorité des membres du bureau fédéral », explique-t-il. Et d'ajouter « Ils étaient au courant de la conférence de presse. On a mis une heure pour se mettre d'accord sur les personnes qui seront». Vendredi soir, lors d'un point de presse organisé par la FRMC visant à mettre la lumière sur le nouveau plan de restructuration, sur quatre ans, de la fédération, le vieux routier des deux roues a été surpris par l'attitude de son équipe. Surpris, car le docteur ne s'attendait guère à ce mal qu'il croyait soigné. «À un aucun moment, je n'ai douté d'eux. Ils ont formé un clan et ils veulent que je sois une marionnette entre leurs mains», fait-il remarquer. Cet incident intervient à quelques jours, le 13 et le 14 avril, de l'inauguration en Suisse du nouveau siège de l'union international de cyclisme. Un rendez-vous très important inscrit dans l'agenda du président de la FRMC. Très important, car il est prévu d'y examiner les mesures d'organisation du championnat du monde. Pis encore, une rencontre avec les organisateurs du Tour de France est prévue, le 18 du mois courant. Il s'agit, selon le président, de bénéficier de l'expérience et du savoir-faire des Français en la matière. Un autre rendez-vous et pas des moindres figure également dans le calendrier de M'chiche Alami. Il compte, en effet, se rendre au Caire, au mois de juin, pour participer aux travaux de la confédération africaine de cyclisme au cours desquels il discutera des modalités d'organisation des championnats d'Afrique qui auront lieu au mois de juillet prochain au Maroc. «En agissant ainsi, ils veulent me mettre devant le fait accompli. On m'avait conseillé de ne pas me présenter pour prendre les destinées de la FRMC. On m'a dit qu'il y avait des personnes malhonnêtes. Au début, je ne les ai pas cru. Mais, aujourd'hui, je me rends compte que ce sont, eux, qui avaient raison et que, moi, j'avais tort », explique-t-il, sur un ton amer. Outre ces engagements internationaux, le président de la FRMC a évoqué la politique de restructuration de la fédération nationale visant les compétitions sur route, circuit fermé et contre la montre, aux plans régional et national, l'organisation de la coupe du trône et le prix abdallah Machich Alami, qui n'est autre que le fondateur et le premier président de la fédération. Et ce n'est pas tout. La remise en état du vélodrome de Casablanca, avec la création d'une école au sein du même vélodrome ou à Maâmoura à Kénitra, occupe une place particulière dans le plan de M'chiche Alami. Parmi les compétitions que compte organiser la FRMC, le championnat d'Afrique, en juillet prochain, le championnat du monde « B » ainsi que le tour du Maroc en 2004 ou 2005. Verra-t-on cette compétition renaître de ses cendres ? Qui vivra verra.