Le Pavillon du Parlement au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) a connu le lancement d'ateliers de simulation du travail parlementaire au profit de collégiens et lycéens, une initiative qui incarne la contribution de l'institution législative dans la consolidation des valeurs de citoyenneté et de démocratie chez les jeunes. Une première session de simulation, organisée vendredi pour les élèves de la région d'Al Haouz, a marqué le début de cette initiative, qui se poursuivra tout au long du Salon par la tenue de simulations des séances plénières où les élèves endosseront les rôles de différentes personnalités publiques, notamment le président de la session, le secrétaire de séance, les parlementaires et les membres du gouvernement, suivant à la lettre le règlement intérieur du Parlement.
A cette occasion, une salle similaire à celle des séances plénières du Parlement a été aménagée dans l'espace du pavillon.
Le premier atelier a été consacré à la simulation d'une séance plénière précédente de la Chambre des Représentants, qui comprenait une question centrale sur "les effets et les répercussions du tremblement de terre sur le secteur éducatif dans les zones touchées de la province d'Al Haouz", en hommage à cette région qui a vécu l'épreuve du séisme.
Selon un programme minutieusement établi, la session de simulation a duré environ vingt minutes. Le président de la séance parlementaire a ouvert la séance, en précisant que son ordre du jour comprend trois questions dans le cadre de la thématique traitée.
Avant d'aborder les questions inscrites à l'ordre du jour de la séance, le Président a donné la parole au secrétaire de séance pour lire la correspondance reçue par la Chambre, dont les projets de loi présentés par le Chef du gouvernement, les propositions de loi des parlementaires et les avis adressés par différentes institutions et instances.
Le président de la séance a annoncé, par la suite, le début des questions orales inscrites à l'ordre du jour en donnant la parole, tour à tour, aux parlementaires porteurs des questions et au ministre concerné.
A l'image d'une séance plénière régulière, les parlementaires ont été invités à faire leurs commentaires, suivis par la parole accordée au ministre pour répondre à ces commentaires. Ensuite, le président de la séance a annoncé que toutes les questions inscrites à l'ordre du jour avaient été traitées avant de remercier l'assistance et de lever la séance.
"L'expérience de la présidence de séance restera gravée dans ma mémoire. Cela m'a permis d'avoir un contact étroit avec le travail politique", a déclaré à la MAP Youssef Fatihi, élève de troisième année du secondaire collégial, exprimant son espoir de participer à des activités et initiatives similaires.
De son côté, le directeur de la communication et des systèmes d'information à la Chambre des représentants, Aziz El Mouhib, a indiqué qu'il s'agit de la première fois que le Parlement présente une initiative de ce genre, qui coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire de l'institution législative marocaine.
Selon lui, cette expérience "reste pionnière par rapport aux expériences d'autres parlements internationaux qui simulent des sessions mais dans l'enceinte du parlement principal", expliquant que ce qui la distingue est "le déplacement du parlement vers les espaces du Salon, illustrant ainsi l'ouverture aux étudiants et aux jeunes".
En coordination entre le Parlement et le ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports, neuf établissements ont été sélectionnées pour expérimenter la simulation d'une séance plénière qui s'est réellement déroulée au Parlement, a-t-il fait savoir, soulignant que les archives du Parlement ont été utilisées pour revenir sur les sujets de ces séances et les simplifier de manière à permettre aux élèves de jouer plus facilement leurs rôles.
A cet égard, M. El Mouhib a salué les performances exceptionnelles des étudiants, notant que l'expérience de simulation "s'inscrit dans le cadre des rôles joués par le Parlement et rapproche son travail des différents groupes et segments de la société".
Pour sa part, la présidente du département des médias et de la communication à la Chambre des conseillers, Souad El Hammami, a affirmé que cette expérience, première du genre pour les parlements africains dans leur ensemble, a nécessité un mois de travail et de coordination entre les cadres du Parlement et ceux du ministère de l'Education nationale, du préscolaire et des sports pour sélectionner et former les élèves ayant exprimé leur désir de participer à cette expérience.
Elle a également noté que "les élèves ont vécu cette expérience avec passion et ont rempli leurs rôles de la meilleure façon possible", soulignant que certains parlementaires parmi les élèves participants ont utilisé la langue amazighe, à l'instar de ce qui se passe lors des sessions parlementaires, en plus de la langue des signes qui a été fournie lors de la séance de simulation pour souligner cette "expérience louable et inédite pour un parlement en Afrique du Nord".
Mme El Hammami a aussi mis en exergue l'engouement suscité par la session de simulation lors de la première journée du Salon international de l'édition et du livre au pavillon parlementaire.
De son côté, Fatima Laqrech, cadre à la direction de la vie scolaire au ministère de l'Education Nationale, du préscolaire et des sports, a noté la qualité et le caractère inédit de cette expérience menée en partenariat entre le Parlement et le ministère, qui a veillé à encadrer et superviser les élèves participants.
Elle a, en outre, salué la performance des élèves de la région d'Al Haouz lors du premier atelier de simulation et la qualité de la collaboration logistique et technique avec les cadres et responsables du Parlement, exprimant son souhait de voir cette initiative se poursuivre à l'avenir.