Pour ses travaux sur les météorites au Maroc, Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, professeur à la Faculté des Sciences, Université Hassan II Casablanca, Département des sciences de la Terre, minéralogie, pétrologie et géochimie des météorites, a été primée par l'Académie des Sciences de l'Institut de France où elle a reçu le prix Paul Doistau-Emile Blutet. C'est la première fois que cette prestigieuse distinction scientifique est attribuée à un Marocain (plus précisément une Marocaine) évoluant dans une université marocaine. Ce prix biennal créé en 1954 couronne des recherches dans le domaine des sciences mécaniques. Sa lauréate 2009, selon l'Académie française des sciences, a été récompensée pour ses travaux sur les météorites marocaines. "Elle a su se hisser au premier rang des chercheurs dans ce domaine et à obtenir la reconnaissance de la Communauté Internationale. On lui doit les trois seuls relevés d'ellipses de chutes au Maroc (Benguerir en 2004, Tamdakht en 2008 et Al Haggounia), la détermination de l'âge quaternaire de la météorite d'Al Haggounia et l'identification de la seifertite (phase de très haute pression de la silice, non connue dans les roches terrestres) par cathodoluminescence dans des météorites. Dans une déclaration à L'Opinion, le Pr Hasnaa Chennaoui Aoudjehane a souhaité que cette distinction soit utile à la cause qu'elle défend et qui concerne la préservation et valorisation du patrimoine de météorites du Maroc particulièrement, et de façon plus globale, la préservation du patrimoine géologique du Maroc.