La hausse des prix à la consommation au Maroc, notamment des produits alimentaires de base tels que les légumes et les olives, ainsi que la volaille, suscite des préoccupations quant à l'impact sur le pouvoir d'achat des citoyens. L'évolution des prix à la consommation est un indicateur important du niveau de vie quotidien des citoyens et de la stabilité économique d'un pays. Au Maroc, au cours du mois de septembre 2023, cet indicateur a enregistré une hausse significative de 4,9% selon le HCP.
Les hausses des produits alimentaires observées entre août et septembre 2023 concernent principalement les «Légumes» avec 3,5%, les «Huiles et graisses» avec 2,5%, les «Viandes» et le «Lait, fromage et œufs» avec 2,0% et le «Café, thé et cacao» et les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes» avec 0,4%. En revanche, les prix ont diminué de 0,8% pour les «Poissons et fruits de mer». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 6,0%.
Dernièrement, la flambée des prix touche principalement les légumes de base, notamment la tomate et la pomme de terre. Le kilo de tomate est actuellement vendu à 8 dirhams, tandis que la pomme de terre coûte 10 dirhams le kilo.
Hausse du prix de la volaille
Les olives connaissent également une hausse de prix marquée, atteignant 15 dirhams le kilo. Cette augmentation inquiète à la fois les professionnels du secteur et les consommateurs. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, notamment la baisse de la production d'olives due au retard des précipitations et à la sécheresse qui a touché des régions clés pour la production d'olives, comme Béni Mellal et El Kelaâ de Sragha.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement marocain a pris des mesures pour réguler le marché de l'huile d'olive. Il a décidé d'imposer des restrictions sur les exportations d'huile d'olive et de ses dérivés. Ces restrictions s'appliquent à divers produits, notamment les olives à l'état frais et réfrigéré, l'huile d'olive et ses fractions ainsi que les olives sèches.
Outre les légumes et les olives, les prix de la volaille continuent d'augmenter dans les points de vente à travers le pays. Il convient de souligner que la viande blanche est très consommée au Maroc, car elle contribue à hauteur de 60 % aux besoins en protéines animales essentielles à une alimentation équilibrée et saine. Les exploitations avicoles au Maroc produisent annuellement plus de 600 000 tonnes de viande blanche, dont 500 000 tonnes de poulet et 100 000 tonnes de volaille.
Dans l'ensemble, cette augmentation des prix dans diverses catégories de biens de consommation courante pèse sur le pouvoir d'achat des Marocains. Elle peut avoir des répercussions sur leur qualité de vie et les obliger à ajuster leurs dépenses, parfois en renonçant à certains produits ou en cherchant des alternatives moins coûteuses.