Alors que les prix mondiaux des produits alimentaires baissent Fairouz EL Mouden La tendance sur le marché international annonce un cycle baissier des prix des principaux produits alimentaires. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vient de le confirmer. Au Maroc, les hausses deviennent inquiétantes. Les prix des produits alimentaires et des fruits et légumes atteignent des niveaux jamais vus. La spirale s'étend à un large éventail de produits à savoir les fruits et légumes, toutes les variétés des viandes et des poissons, l'œuf, le gasoil, l'électricité et l'eau, les bains maures et aussi les frais médicaux qui deviennent lourdement pénalisants pour le citoyen. La grogne du citoyen marocain est à son summum. Les tensions sur les prix s'accentuent d'une semaine à l'autre et portent un coup dur sur les bourses des ménages. La cadence est très préoccupante, surtout que le gouvernement ne daigne toujours pas à agir pour verrouiller les circuits des spéculateurs et mettre en place les contrôles qui s'imposent. La folie des prix a atteint son max la semaine dernière. Le consommateur a subi une hausse sans précédent des prix des fruits et des légumes et des viandes. Le prix d'un kilo de tomate a frôlé les 15 dirhams, celui de l'abricot vert a dépassé les 25 dirhams le kilo. Sans parler de l'oignon vendu à 10 dirhams le kilo. La courgette coûte 15 dirhams le kilo et la pomme de terre pas moins de 8 dirhams le kilo. Le renchérissement n'épargne aucun produit, les clémentines coûtent entre 13 et 15 dirhams le kilo contre 10 dirhams le kilo pour le navel. Les bananes importées se vendent à 20 dirhams le kilo contre 12 dirhams pour les bananes locales. Le prix de l'avocat est hors budget pour atteindre 45 dirhams le kilo et celui des autres fruits suit la même tendance. La fièvre des prix touche par ailleurs, les viandes rouges, blanches et le poisson. Samedi dernier le prix d'un kilo de sardine s'est élevé à 30 dirhams dans un pays connu pour ses larges côtes maritimes. L'œuf aussi se vend aujourd'hui à 1,60 enregistrant une hausse sans pareil. Le kilo de la viande rouge a connu une hausse de 10 à 15 dirhams le kilo et les tarifs vont crescendo selon les variétés de viande rouges demandées. Le prix du poulet vif ne coûte pas moins de 21 dirhams le kilo. La frénésie s'étale à de nombreux autres produits et services, les frais d'électricité et de l'eau franchissent des niveaux record. C'est alarmant, la facture établie ne suit plus aucune logique de consommation. C'est le cas aussi du côté des soins médicaux qui ne cessent d'augmenter. Les honoraires des médecins ont été revus à la hausse sans une justification préalable. Le patient ou plutôt le client subit ainsi la cherté de tout bord. D'aucuns s'interrogent aujourd'hui sur le retour en arrière de cette spirale inflationniste qui risque de s'aggraver au cours du mois de ramadan prochain ! FAO : baisse de l'indice des prix des produits alimentaires L'indice de référence des prix internationaux des produits alimentaires a baissé en janvier pour le dixième mois consécutif, a annoncé l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les indices de prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre ont été à l'origine de la baisse de janvier, tandis que ceux des céréales et de la viande sont restés largement stables. Les prix mondiaux du maïs ont légèrement augmenté en raison de la forte demande d'exportations du Brésil et des inquiétudes concernant les conditions de sécheresse en Argentine. Les prix mondiaux des huiles de palme et de soja ont chuté dans un contexte de faible demande mondiale d'importation. L'indice FAO des prix des produits laitiers a, de son côté, baissé en moyenne de 1,4 % par rapport à décembre, les prix du beurre et des poudres de lait ayant baissé en raison de la demande plus faible des principaux importateurs et de l'augmentation des approvisionnements en provenance de Nouvelle-Zélande. Cependant, les prix internationaux du riz ont bondi de 6,2 % par rapport à décembre, influencés par des disponibilités plus restreintes