Le chef du parti socialiste, Pedro Sanchez, plus proche que jamais de former une nouvelle majorité au Parlement espagnol, a conclu un accord avec le parti d'extrême de gauche, SUMAR, l'un des fervents soutiens du polisario. Pourtant, cet accord électoral n'a fait aucune mention du front séparatiste dont le représentant en Espagne s'est senti frustré. Détails. Après l'échec du chef du Parti populaire, Alberto Nunez Feijoo, à former un gouvernement, faute de majorité au Cortés, son rival, le patron du Parti socialiste et actuel Premier ministre par intérim, Pedro Sanchez, est en route vers la conservation de son poste. L'actuel locataire de la Moncloa n'a jamais été si proche de succéder à lui-même en parvenant à un accord avec l'extrême gauche que représente le parti SUMAR, dirigé par l'ex-ministre du Travail, Yolanda Diaz. Celle-ci a rejoint la coalition que veut construire Sanchez en vertu d'un accord dont les détails ont été rendus publics.
Contrairement aux attentes, Yolanda Diaz, connue pour son fervent soutien au polisario, n'a pas exigé un changement de position dans l'affaire du Sahara. C'est en tout cas ce que laisse penser l'accord électoral qui ne fait aucune mention du Sahara alors qu'il évoque la guerre en Ukraine et la cause palestinienne. De quoi frustrer le front séparatiste dont le représentant en Espagne, Abdullah Arabi, a fait part de sa déception dans un communiqué dans lequel il a reproché à Yolanda Diaz, avec qui il entretient une relation étroite, d'avoir raté une occasion historique. Cela dit, Pedro Sanchez n'a nulle intention de changer quoi que ce soit dans sa politique vis-à-vis du Maroc en dépit des pressions politiques qu'il subit aussi bien de la part de ses opposants de droite que de l'extrême gauche. Maintenant qu'il a convaincu SUMAR de participer à son futur gouvernement, Sanchez a le défi de rallier les indépendantistes catalans afin d'être en capacité de garantir son investiture au Parlement espagnol.