Le boutefeu Ali Lmrabet, agitateur franco-marocain marqué pro-Polisario, a salué «l'élection» de la séparatiste Teslem Sidi au Congrès espagnol des députés (chambre basse des Cortes Generales, le parlement bicaméral), «une première depuis la fin de l'Espagne franquiste», s'est-il exulté. 1. Pour la première fois depuis la fin du franquisme, les Cortes Generales, le parlement bicaméral espagnol, comptent dans ses rangs une député sahraouie originaire des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, @teshsidi. pic.twitter.com/u1BD0WBLxl — Ali Lmrabet علي المرابط (@Alilmrabet) July 24, 2023 Née à Tindouf, Teslem Sidi a vécu entre cette commune de l'ouest algérien et la Mauritanie. Elle est pleinement espagnole depuis de longues années, actuellement présidente de la soi-disant «association sahraouie de la communauté de Madrid», une officine financée par les renseignements algériens. Teslem Sidi a été imposée par Yolanda Díaz Pérez, membre du Parti communiste d'Espagne (PCE) afin de narguer le Maroc. Cette dernière a constitué en 2023 le Mouvement Sumar (Movimiento Sumar, gauche radicale), avant d'inclure la séparatiste dans les listes électorales de ce micro-parti. Yolanda Diaz est réputée proche de Pablo Iglesias, fondateur de Podemos. Devenue de file de la coalition Unidas Podemos en 2021, la ministre du Travail, connue pour ses positions radicales à l'encontre du Maroc, critique farouchement le rapprochement entre Madrid et Rabat. Teslem Sidi, insignifiante sur le plan politique Teslem Sidi, sans réputation notable, est utilisée par la gauche radicale pour épuiser des comptes extrapolitiques avec Rabat. Les vrais défis sont ailleurs. Après les derniers résultats du 23 juillet, le Parti populaire (PP, droite) s'est emparé de 136 sièges sur un total de 350 au congrès des députés et le parti d'extrême droite Vox, son unique allié potentiel, 33 sièges. Le Parti socialiste de Pedro Sanchez (PSOE) est, lui, crédité de 122 députés. Sumar, lui, n'en a que 31. Le scrutin espagnol était surveillé de près à l'étranger en raison de l'arrivée redoutée au pouvoir d'une alliance entre la droite traditionnelle et Vox, un parti ultranationaliste, ultraconservateur et raciste, une possibilité que le régime algérien appelait de tous ses vœux afin de renverser la décision de Pedro Sanchez soutenant le Maroc dans le dossier du Sahara. Teslem Sidi n'a de ressources que ses déclarations fanatiques. C'est le retour évité au pouvoir de l'extrême droite pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste en 1975 qui doit rassurer toutes les tendances démocratiques et tous les vrais amis de l'Espagne, notamment le Maroc.