En Espagne, le PSOE et Sumar ont conclu, ce mardi 24 octobre, un accord pour la formation d'un gouvernement de coalition de gauche. Le document, consulté par Yabiladi, a fait l'impasse sur la question du Sahara occidental. Les camarades de Yolanda Diaz n'ont pas conditionné le vote en faveur de l'investiture de Pedro Sánchez à la tête d'un nouvel exécutif par un retrait du soutien au plan marocain d'autonomie au Sahara, annoncé en mars 2022. Cette position pragmatique de Sumar était prévisible. En témoigne la qualité de la délégation de la coalition d'extrême gauche qui a rencontré, le 9 octobre, le représentant du Polisario en Espagne, Abdulah Arabi. Ni Yolanda Diaz, ni la porte-parole du groupe des députés de Sumar, Marta Lois, n'ont assisté à la réunion. Si les revendications du Polisario ont été ignorées dans l'accord, le PSOE et Sumar ont réaffirmé leur soutien à l'Ukraine qui fait face à «l'agression russe injustifiée». Les deux alliés ont appelé ainsi au «renforcement des voies diplomatiques pour parvenir à une paix juste et durable, conforme aux aspirations du peuple ukrainien et aux principes des résolutions de l'Assemblée générale et de la Charte des Nations unies, notamment le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats». Les principales figures du Polisario dans le voisin ibérique, comme la députée de Sumar, Tesh Sidi, ses représentants en Espagne et la Suisse, Abdulah Arabi et Oubi Bachir, n'ont pas encore communiqué sur l'absence du soutien au Front dans l'accord PSOE-Sumar.