Droite dans ses bottes, la ministre espagnole du Travail et cheffe du bloc d'extrême gauche «Sumar», ne se prive pas de manifester son appui au Polisario. Un soutien exprimé, non par des déclarations, mais par une accolade entre Yolanda Diaz et le délégué général du Front en Espagne, lors de sa participation à un meeting organisé le 28 avril par le Parti communiste espagnol, rapporte El Confidencial. Au-delà de ce geste, «Sumar» a inscrit la question du Sahara occidental dans son programme pour les prochaines échéances électorales, se félicite l'agence de presse du Polisario. Sur la question du Sahara, «l'Espagne doit utiliser tous les canaux d'influence (bilatéraux, européens et multilatéraux au niveau de l'ONU et de l'Union africaine) pour exercer une pression constructive sur le Maroc», indiquent les camarades de Yolanda Diaz. «Toute solution durable et réaliste au conflit passe par une négociation avec le Front Polisario [et] doit respecter le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. En ce sens, le gouvernement espagnol doit cesser de soutenir l'inclusion du territoire du Sahara occidental dans les accords de coopération bilatéraux UE-Maroc, que la Cour de justice de l'Union Européenne a invalidés par des arrêts répétés», précisent-ils. Pour rappel, la ministre du Travail a qualifié le Maroc de «dictature». Le dernier sondage publié, hier, donne au bloc «Sumar» 21 sièges à la Chambre des représentants, contre 7 pour ses anciens camarades de Podemos.