Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné ce lundi que les propos de la deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, Yolanda Díaz, selon lesquels le Maroc est une «dictature» sont des «opinions individuelles». Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, s'est précipité ce lundi 17 avril a minimisé l'impact de la sortie médiatique de Yolanda Diaz a critiqué avec virulence la reconnaissance de Madrid du plan d'autonomie marocain pour le Sahara comme étant le plus «réaliste et crédible», provoquant un véritable séisme politique en Espagne. Le chef de la diplomatie espagnole a souligné depuis Strasbourg, France, dans des déclarations à l'agence espagnole, Europa Press, que «la position de l'Espagne est établie dans les déclarations de haut niveau avec Rabat ». Après que Yolanda Díaz, en campagne pour les élections générales de 2023, ait assuré dans une émission de télévision sur la Sexta que le Maroc est une « dictature » et que si elle devenait présidente du gouvernement, elle reviendrait sur la décision de reconnaître le plan marocain sur le Sahara occidental, Albares a minimisé l'affaire, assurant qu'elle ne représente pas l'Exécutif dans son ensemble. «Ces déclarations sont des déclarations individuelles. Il peut y avoir des opinions d'autres groupes politiques, mais ce qui est clair, c'est que la manière dont le gouvernement espagnol aborde ses relations avec son voisinage», a-t-il mis en avant. Lire aussi: Vidéo. La numéro 3 du gouvernement espagnol qualifie le Maroc de « dictature » Soulignant que l'Espagne entretient une relation de «collaboration et coopération» avec le Maroc, Albares a défendu «respect mutuel» et la «responsabilité» dans la relation avec Rabat, rapporte Europa Press. «Certes, en tant que ministre des Affaires étrangères, c'est ainsi que je me conduis toujours dans mes relations avec tous nos voisins et c'est ce que le gouvernement va continuer à faire», a-t-il déclaré. Pour rappel, la ministre du Travail et de l'Economie sociale, Yolanda Diaz a tiré à boulets rouges sur tout le gouvernement de Pedro Sanchez dans une interview accordée à la chaîne la Sexta et n'a pas manqué de proférer de graves accusations à l'égard du Maroc. La candidate du nouveau mouvement «Sumar» a tout en qualifiant le Maroc de «dictature» critiqué avec virulence la reconnaissance de Madrid du plan d'autonomie marocain pour le Sahara comme étant le plus «réaliste et crédible». Lire aussi: Le PSOE désapprouve la qualification du Maroc de « dictature » par la numéro 3 du gouvernement de Sanchez Tout en prenant de la distance par rapport à la position du gouvernement auquel elle appartient, elle a promis à ses électeurs de rompre «sans aucun doute» l'accord passé entre Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI. Le parti du premier ministre espagnol Pedro Sanchez, PSOE, a désapprouvé la qualification du Maroc de «dictature» par la numéro 3 du gouvernement actuel de Pedro Sanchez, soulignant que ses déclarations ne reflètent pas leurs positions. Interrogée sur la récente sortie de la ministre du Travail et de l'Economie sociale, Yolanda Diaz, la porte-parole du PSOE, Pilar Alegría, a souligné qu'il s'agissait de «l'opinion personnelle de la ministre, mais qui n'est pas celle du parti ni du gouvernement». La porte-parole du PSOE et ministre de l'Education a souligné que « les relations ont été clarifiées dans la feuille de route de la déclaration hispano-marocaine et avec la récente célébration de la Réunion de haut niveau » à Rabat. Réunion à laquelle, Yolanda Diaz, faut-il le souligner, n'a pas été conviée malgré l'importance de son portefeuille.