En Espagne, la candidate de «Sumar», une nouvelle coalition d'extrême gauche, aux prochaines échéances électorales, a réaffirmé son total désaccord avec Pedro Sanchez sur la question du Sahara occidental. «J'ai une position très claire sur le Maroc et le Sahara occidental. Je suis consciente qu'il faut bien sûr prendre au sérieux notre voisin le Maroc, mais il faut aussi savoir que le Maroc est ce qu'il est : une dictature», a lâché la ministre du Travail dans une interview accordée à la chaîne la Sexta. Mme Diaz s'est dite déterminée «à rompre» les accords conclus entre le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, si sa formation remporte les élections législatives dont la date n'est pas encore annoncée officiellement. Qualifier le royaume de «dictature» s'inscrit dans la nouvelle course que se livrent les camarades espagnols à l'approche du scrutin du 28 mai, pour séduire un lectorat radical, tiraillé entre Podemos et «Sumar» de Yolanda Diaz. Ainsi Ione Belarra, la secrétaire général de Podemos et ministre des Affaires sociales, a accusé Pedro Sanchez, samedi lors d'un meeting électoral organisé à Saragosse, de «s'agenouiller devant le Royaume du Maroc». Pour rappel, Yolanda Diaz et les autres ministres d'Unidas-Podemos n'ont pas pris part à la Réunion de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne, tenue à Rabat le 1er et 2 février.