Le premier vice-président du gouvernement et secrétaire général de Podemos (UP) Pablo Iglesias, a pris l'Exécutif espagnol de court en annonçant à travers une vidéo sur les réseaux sociaux qu'il quittait le gouvernement de coalition pour se porter candidat aux élections du 4 mai de la communauté de Madrid et disputer la présidence à la dirigeante du PP de Madrid, Isabel Diaz Ayuso. Le message a été transféré au président du gouvernement, Pedro Sánchez qui en a pris acte. Iglesias a proposé le ministre de l'Emploi Yolanda Díaz comme remplaçant (Ione Belarra succédant à Díaz au ministère de l'Emploi), mais le Premier ministre Pedro Sanchez n'a pas encore approuvé ces mesures. Auquel cas, il reviendrait désormais à Yolanda Díaz, la ministre du Travail, d'assumer la seconde vice-présidence abandonnée par Iglesias, qui lui quitte l'Exécutif de la coalition et disputera la présidence de Madrid à la candidate du PP de Madrid Isabel Diaz Ayuso. « Je vais me présenter aux élections du 4 mai dans la région de Madrid », a déclaré Pablo Iglesias dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. « J'ai transmis (au chef du gouvernement socialiste) Pedro Sanchez ma décision de quitter mon poste au sein du gouvernement quand commencera la campagne électorale », a-t-il déclaré, ajoutant « Madrid a besoin d'un gouvernement de gauche et je pense que je peux être utile ». a déclaré. Iglesias qui ne cache pas son hostilité envers le Maroc et ses accointances avec le polisario, a souvent été recadré par le chef du gouvernement et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense suites à ses prises de positions sur la question du Sahara marocain. Il est à la tête de Podemos depuis sa création en 2014, Pablo Iglesias, ancien professeur de sciences politiques, est depuis janvier 2020 l'un des quatre vice-présidents du premier gouvernement de coalition espagnol depuis la fin de la dictature franquiste. Composé des socialistes de Pedro Sanchez et de Podemos, ce gouvernement est fréquemment secoué par des tensions entre les deux formations. La convocation surprise d'élections anticipées dans la région de Madrid par Isabel Diaz Ayuso est partie mercredi d'une histoire en apparence locale dans la région de Murcie (sud-est), où le parti libéral Ciudadanos (Cs), qui gouvernait cette région avec le PP, a fait volte-face et annoncé le dépôt d'une motion de censure avec les socialistes pour débarquer le président PP de la région. Affirmant craindre le même sort à Madrid, la conservatrice Isabel Diaz Ayuso a rompu alors sa propre alliance avec Ciudadanos et convoqué un scrutin anticipé. Le gouvernement régional de Madrid est une coalition de droite du Parti populaire (PP) et de Ciudadanos. L'élection anticipée intervient après que Diaz Ayuso du PP ait licencié les membres de Ciudadanos de son cabinet en réponse au parti essayant de renverser le chef du PP de la région sud-est de Murcie et craignant qu'ils ne tentent de lui faire de même.