En Espagne, les services de renseignement s'attendent à ce que leurs homologues marocains cherchent à obtenir des informations sur Tesh Sidi, la candidate du Polisario placée troisième sur la liste de Sumar à Madrid, aux législatives anticipées du 23 juillet. C'est du moins ce qu'avance un média ibérique, proche des milieux d'extrême droite. La même source indique que l'accès de Tesh Sidi au statut de députée se traduirait automatiquement par des «complications», notamment «en cas de formation d'un gouvernement de coalition» de gauche. Une option écartée par les sondages réalisés en Espagne. Ils annoncent en revanche une nette victoire du Parti populaire. Le média affirme que les services du contrespionnage espagnol «contrôlent autant Tesh Sidi que les renseignements marocains». Yolanda Diaz a placé la membre du Polisario en troisième position sur la liste de Sumar aux élections législatives. Elle a ainsi bénéficié d'une «générosité» particulière de la part de la ministre du Travail, alors que d'illustres noms de l'extrême gauche en Espagne n'ont pas eu ce privilège. Iñigo Errrejón, l'ancien numéro deux de Podemos avant de rompre avec Pablo Iglesias en créant en 2019 sa formation «Mas Pais», a été placé en quatrième position. Il en est de même pour l'actuel secrétaire général de Podemos, Ione Belarra, qui a hérité de la cinquième place sur la liste menée par Yolanda Diaz.