L'IRT suffoque. L'IRT ne respire pas. On étouffe au comité. On étouffe sur le banc de touche. On étouffe partout. Quel est ce mal qui ronge les « entrailles » de l'équipe tangéroise ? Pourtant, aux cotés du staff technique, aux entrainements et aux rencontres officielles, il y a le médecin, le kiné, le soigneur qui travaillent à la manière professionnelle pour préparer la bonne santé des footballeurs. Malheureusement tout tombe à l'eau et les médicaments et les vitamines préscrits ne donnent aucun résultat. Il a fallu recourir au psychiatre pour trouver le remède car le psychique ne tient pas dans toutes les composantes du club. Les causes de la maladie ne sont autres que le manque de terrain pour s'affirmer et l'absence du public pour être encouragé et applaudi. A vrai dire, il est impossible de parler de la constitution d'un effectif joueurs quand l'IRT est condamné à évoluer à l'extérieur pendant une saison et demie. Jouer déjà quatre rencontres loin des supporters et obtenir quatre points constituent un grand défi. A Tétouan où les autorités locales s'entêtent à priver la formation de son public, le nouveau capitaine Réda Jaidi, un tangérois de l'exil, et ses coéquipiers ont obtenu leur première victoire bien que peu convaincante. Ils ont battu un courageux Berrechid nouvellement promu en première division professionnelle dont les joueurs se sont battus comme des « lions » jusqu'à la dernière seconde. Un grand bravo à leur entraineur Ousser qui a opté pour le jeu offensif. En effet, les visiteurs étaient venus au Saniat Rmel pour chercher la victoire et leurs premiers points. Sans la classe et la vigilance du goal algérien Gaya et le marquage sévère du sénégalais Konate, ils auraient retourné à leur ville avec au moins un nul. Pour le meilleur footballeur du match, il est à retenir un Hamzaoui en super forme auteur du but de l'ouverture du score d'un joli coup de tête. D'ailleurs, c'était Berrechid qui menait à la marque à la pause. Il a fallu tout le courage et surtout toute la motivation des tangérois pour obtenir une victoire certes difficile mais travaillée. Bien que sifflée par un 0-1, la première mi-temps était très équilibrée et aurait pu se terminer par un équitable nul si l'arrière algérien Benchrifa avait maitrisé ses nerfs dans le tir devant la cage vide. La deuxième mi-temps a connu le même scénario avec un équilibre sur tous les plans. A la 63ème minute, un tir sur la transversale a permis la reprise du nouveau sénégalais du Portugal Madick pour marquer d'un coup de téte le but égalisateur. Cette égalisation qui était pourtant attendue, devait exciter davantage les locaux car neuf minutes plus tard, Zraibi qui rentait sur le terrain à la place de Ghabra, fut fauché à l'intérieur de la surface de réparation et l'indiscutable pénalty était transformé par Khafi. Le 2-1 donna plus de calme aux tangérois qui auraient pu aggraver le score si Akhrif et Hassani les deux footballeurs de la pépinière n'avaient pas raté leurs centres. La fin de la partie a connu un véritable suspens car Berrechid insistait pour égaliser. A la 85ème minute, l'arrière central Konaté devait dégager le ballon d'égalisation sur la ligne de la cage alors que Gaya était bel et bien battu. Victoire logique et méritée de l'IRT devant un adversaire qui pourtant n'a pas démérité. Encore une fois, il est à signaler que la disparition du stade du Marshane a laissé un grand vide. Pour une population dont le nombre a atteint les 2.000.000 habitants, un seul stade de football est vraiment insuffisant. Devant la fermeture du complexe sportif de Tanger pour son réaménagement dans le cadre de la préparation du mondial Maroc-Espagne-Portugal, l'IRT a cependant une seule solution pour jouer devant son public et dans sa propre ville : recevoir au petit stade de Ziaten pour 6000 spectateurs seulement. Pour l'homologation de la FRMF, il faudrait le remplacement du gazon synthétique par un gazon naturel, la construction d'un grillage de sécurité et l'installation de la VAR.