La grande fête footballistique traditionnelle du Nord n'a pas eu à cause de la pandémie La grande fête footballistique traditionnelle du nord n'a pas eu à cause de la pandémie. Pour la première fois, le derby IRT-MAT s'est déroulé à huis clos. Dans un complexe aux dimensions internationales devant des gradins vides, devant l'absence des représentants de la presse sportive et même des dirigeants des deux formations, vingt-deux footballeurs couraient derrière le ballon sans aucun plaisir, sans motivation, attendant avec impatience le dernier coup de sifflet. Dans des conditions normales, la trésorerie aurait vendu tous les billets. Le match aurait pu se dérouler devant 40.000 spectateurs. A vrai dire, lorsqu'il n'y a pas de public, il n'y a pas de football, lorsqu'il n'y a pas de supporters qui crient, applaudissent, encouragent, il n'y a pas de spectacle. Triste et rien que triste, ce merveilleux derby qui faisait jadis l'honneur et la joie de tout le Nord. La première mi-temps Une première mi-temps très équilibrée sur tous les plans. Des joueurs frais sur le plan physique en dépit de la grande chaleur du début de l'automne. Un jeu agréable et ouvert. Aucun souci défensif. L'IRT et le MAT jouaient pour la victoire. Le nul habituel des derbys était oublié. Des occasions de but, il y en avait dans les deux côtés. Avec un peu plus de chance et de maitrise de soi, le score de 2-2 aurait été sur le tableau électronique. Plus claires, les contreattaques des visiteurs auraient dû se traduire en but sans la maladresse de l'avant centre Yousfi qui a raté deux buts « tout faits ». Tous les footballeurs étaient du même niveau technique à l'exception de Chibi qui était le meilleur sur le terrain surtout avec des centres magnifiques qui ne trouvaient pas de finisseur. Ainsi, on peut conclure que le mal des poulains de Pedro Ben Ali est dans l'absence d'un vrai « goléador ». L'équipe crée des occasions de but mais qui va les concrétiser. Une deuxième mi-temps tétouanaise Deux minutes après la pause, l'IRT obtenait le premier but de la victoire. Un centre de l'arrière gauche Ouahabi et un joli coup de tête de Ijrouten. Bounaga n'y pouvait rien. Le 1-0 donnait l'espoir aux Tangérois pour sauvegarder leur place à la Botola I d'autant plus que leur adversaire le plus direct l'OCK gagnait son match contre le RBM. Il a fallu seulement une minute pour voir tout le décor changer. Une expulsion juste de Chibi à la suite d'une faute incompréhensible perturba tout le plan de l'entraineur Pedro Benali. Réduit à dix, l'IRT céda le terrain à son adversaire préférant évoluer à la défensive. Le MAT dominait de bout en bout le reste de la partie. Plusieurs fois, le Malien Sissoko et l'Espagnol Bengoya étaient sur le point d'égaliser. Pour la première fois, cette saison, la défense locale était intraitable surtout dans les balles aériennes. Konaté et Khallati en étaient les maitres. En fin du match, tous les attaquants de l'IRT regagnaient les vestiaires et sur le terrain il n'y avait que les défenseurs. Pour Pedro Benali, c'était la seule solution pour remporter la victoire.