Qu'est-ce que le football ? Un spectacle, une fête, une joie...Les spectateurs doivent s'en réjouir. Le classico Barcelone-Real a fait vibrer non seulement l'Espagne mais le monde entier. 98.450 billets vendus et revendus et plus de 30 millions de téléspectateurs dans toute la planète. Une affaire qui a apporté plus de cinq milliards d'euros. A Tanger, le derby du nord IRT-MAT (2-2) de la saison écoulée avait attiré au Grand Stade 45.000 spectateurs pour une recette de 200.000.000 de centimes. Avec la bonne ambiance, la propagande et la publicité, la vente anticipée des billets, on arrive à bien vendre le produit football Botola Pro I. Pour son épanouissement, son développement, le football marocain nécessite beaucoup d'argent. Faute de moyens financiers, les grands du championnat connaissent des difficultés : bientôt le Raja qui n'arrive plus à payer ses joueurs, pourrait faire faillite. Le WAC, le KAC, le MAT, l'IRT... suivront ! La situation des clubs est « catastrophique » et la sonnette d'alarme a déjà sonné. Ignorant tout ce qui se passe, les responsables qui gèrent le football au Maroc, font des huis clos une mode au lieu d'envisager une autre solution susceptible de lutter contre le hooliganisme. L'Angleterre qui est l'origine des hooligans n'a jamais fermé ses stades au public. Voici comment s'est présenté le plus grand derby du Nord IRT-MAT. Autrefois, on se plaignait parce que le stade du Marshane disparu incompréhensiblement, avait à peine 10.000 places pour les Tangérois et les Tétouanais qui adorent avec passion le football. Le comité IRT ne pouvait mettre plus de 9000 billets en vente. Maintenant, avec le complexe de tanger, environ 50.000 places sont disponibles pour les rencontres importantes. Huis clos pour un derby de telle importance, est une décision qui dépasse l'imagination, mais c'est la FRMF qui doit normalement défendre l'intérêt des clubs qui en a décidé ainsi. Encore une fois, Bouchaib El Ahrach, le mal aimé des Tangérois fut désigné pour diriger le match. Déjà, la saison écoulée, pour le même derby, son arbitrage était catastrophique. Une grande polémique était à l'ordre du jour un pénalty imaginaire était accordé aux visiteurs. C'était à la 26ème minute quand Berezouk se présenta seul en face du portier Amsil. Celui-ci dégagea le ballon du pied gauche. L'arbitre, suivant les directives de son juge de touche siffla la faute maximum. Krouch marqua le but avec facilité. Une autre erreur d'arbitrage se répéta une minute plus tard. Il y avait égalisation de Mouaoui qui se trouvait dans une position légale. Le deuxième juge de touche signala un hors jeu inexistent. Les deux actions étaient répétées par la télévision avant le point de presse. Le penalty et le hors jeu ne devaient pas être signalés. Outre les gradins vides, on peut dire que le derby du Nord n'a pas tenu ses promesses sur le plan technique. Les Tangérois et les Tétouanais ont fourni une piètre exhibition peu digne du football professionnel. L'IRT méritait mieux, vu le grand nombre d'occasions ratées. Ses joueurs ne savaient point tirer et les centres étaient effectués à tort et à travers. Très mauvais tirs des corners par un Mouaoui trop fatigué. Trop de passes individuelles de Hamoudane qui ne savait à quel saint se vouer dans le carré des 18 mètres. Une bonne note pour Haouassi qui jouait tout seul faute d'appui. Le milieu du terrain a joué un mauvais tour à l'entraineur Abdelhak Benchikha car les Cadum, Hervé et Thion n'étaient pas en forme surtout dans la récupération du ballon. Le MAT a déçu surtout sur le plan offensif avec les nombreuses absences dans ses rang en particulier Khallati et Yacine Lekhal. On attendait le dangereux Kerouch, mais il ne pouvait rien faire sans l'aide de ses coéquipiers. L'Espagnol Sergio Lobera optait trop pour le système défensif et il ne cessait de donner des directives pour que sa formation ne prenne de risque pour protéger le goal Yousfi. Les deux gardiens de but ont passé une belle soirée bien tranquille. Aucun arrêt spectaculaire et très peu d'interventions. Tous les tirs passaient à côté de la cage. Avec les efforts des deux camps et sans la flagrante erreur du pénalty sifflé, le nul aurait été un résultat plus logique. Pour les trois points en jeu, on peut dire qu'aucune équipe n'en a mérité. Ce qu'ils ont déclaré Sergio Lobera, entraîneur du MAT : « Je suis très satisfait parce que le travail de la semaine a été appliqué merveilleusement. Nous avons présenté une formation très remaniée. Il y avait des absences de marque des titulaires difficiles à remplacer. Les blessures et les sanctions ont privé l'équipe d'évoluer à l'aise pour donner un bon spectacle. Je félicite tous les joueurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Je remarque qu'il existe énormément de progrès ». Abdelhak Benchikha, entraîneur de l'IRT : « En dépit de la défaite, je suis content de mes joueurs qui voulaient gagner mais le ballon leur a résisté. Le football est ainsi, on ne peut rien faire. Quand il y a quatorze occasions de but, je pense que nous avons fait un match parfait. Je dis toujours aux membres de mon effectif qu'ils ont l'obligation d'oublier le passé pour préparer la prochaine partie. Quant à la confiance, bien sûr je l'ai sur tous les footballeurs de l'IRT ».