Dans un stade archicomble, le WAC avait au moins trois mille supporters. Le MAT comme toujours, était soutenu bruyamment par un public enthousiaste qui voulait une victoire pour que son équipe ne s'éloigne pas des premières places. Au championnat marocain, même le dixième peut aspirer au titre parce que la différence des points est très étroite. L'équilibre de la compétition était manifeste dans le choc MAT-WAC. D'un côté comme de l'autre, il existait une égalité sur tous les plans : corners domination du ballon, tirs au but, coup francs. Aucune supériorité n'était signalée. Impressions identiques des deux entraîneurs : ni John Toshak, ni Sergio Lobera n'étaient satisfaits du rendement de sa formation. Il est inquiétant de constater que leurs joueurs n'étaient pas capables de marquer des buts pendant 180 mn. Un nul de 0-0 du MAT contre Berkane et le WAC, un nul avec le même score du WAC contre Al-Hoceima et contre le MAT. En attaque, il manque des finisseurs et c'est la carence du football marocain. Les Tétouanais et les Casablancais ont regretté le départ du buteur Iajour. Le jeu était ouvert et le béton défensif était oublié. On jouait les trois points. La victoire était le seul objectif. Les défenses étaient bien supérieures aux attaques. Au WAC, Fall et Atouchi ne laissaient rien passer. Au MAT, Aberhoune et Khallati arrêtaient toutes les opérations offensives. Les goals Laâroubi et Asni étaient sûrs dans leurs interventions. Un seul tir sur la transversale signé Krouch aurait pu donner la victoire aux poulains de Sergio Lobera. Dans cette action, il est vraiment regrettable de voir Krouch manquant de chance. Les occasions de but étaient plus nombreuses chez les Tétouanais. Ould Haj, Krouch et Mabidi auraient marqué s'ils avaient maîtrisé leurs nerfs. Un peu de calme et leurs tirs auraient réussi. Les visiteurs étaient plus nerveux et leur esprit était ailleurs au FUS qui est pour le moment leader. Ils avaient l'obsession de ne perdre des points pour viser le titre. Dans les tribunes, le public tangérois s'est fait remarquer. Il pensait à l'IRT qui sera à Casablanca pour affronter le Raja. La meilleure attaque de la première mi-temps fut à l'actif de Krouch footballeur le plus dangereux du match. Un joli plongeon et un coup de tête impeccable au moment où Laâroubi semblait battu. Le ballon prenait une fausse direction. En deuxième mi-temps, le même scénario continuait. Défense renforcée, milieu du terrain très actif et des attaques isolées d'un côté comme de l'autre. On voulait gagner, mais on ne pouvait pas. Ould Haj et Krouch continuaient à créer le danger A la 52ème minute, Malibi était sur le point d'ouvrir le score. Saïdi, El Kourdi et El Hassouni étaient bien à leur place pour récupérer le ballon. John Toshak n'était pas satisfait de ce qu'il voyait sur le terrain. Il exigeait le but libérateur qui n'arrivait pas. Il était pour les changements. Cissé céda sa place à Hassouni et Wasti remplaçait Haddad. Sergio Lobera en fit de même avec Hawassi à la place de Abourazouk. Les deux entraîneurs cherchaient la fraîcheur dans la condition physique. Aucun progrès dans les actions et le jeu sombrait dans la ligne médiane. Un nul équitable et logique entre deux équipes qui n'ont pas démérité sur le plan offensif. Il manquait la finition dans le jeu et les joueurs locaux et visiteurs ont trouvé énormément de difficultés pour marquer des buts. Par ailleurs, il est à signaler que le public tétouanais était endeuillé par la perte d'un grand sportif de la ville l'ex gardien de but international du MAT et des FAR Ben Omar. Avant le coup d'envoi de la rencontre, une minute de silence pour la lecture d'Al Fatiha fut observée en la mémoire du défunt au Saniat Rmel. Ben Omar était la vedette de cette grande formation du MAT 70 où évoluaient les Mitti, Homrani, Marrakchi, Jebari, Loukili et Mustafa.