Il n'y a pas d'argent pour qualifier les nouveaux joueurs. Il n'y a pas d'argent pour payer les dettes. Il n'y a pas d'argent pour régler les litiges des anciens footballeurs avec la FIFA et la FRMF. Il n'y a pas d'argent dans les guichets parce que l'IRT joue à Tétouan sans public pendant une saison et demie. La situation est très grave et il est impossible de concevoir un football sans moyens financiers.
Face à la Jeunesse Sportive de Soualem (JSS) pour le compte de la première journée du championnat, l'équipe de l'entraineur Hilal Tayr n'a pu aligner son onze titulaire où manquaient les recrues Khafi ex MCO, Jaâdi ex WAC, Bencherifa ex OCK, Alexis ex Barrios, Wasti ex SCCM, Jaadi II ex Beni Mellal, Gaya ex Raja.
Incroyable mais vrai, on se prépare avec une formation et on joue avec une autre, une improvisation sur tous les plans.
L'IRT a besoin de la coquette somme de cinq milliards de centimes pour démarrer normalement.
Disputé à huis clos au stade de Saniat Rmel de Tétouan, le match IRT-JSS n'a pas tenu ses promesses.
Avec très peu de tirs au but d'un côté comme de l'autre, les vingt-deux acteurs avaient l'air d'être toujours en vacances. avec une médiocrité sur le plan technique et une maladresse inimaginable dans les passes.
A vrai dire, ni Tayr, ni Mbarki n'étaient à la hauteur pour redresser la situation et encourager leurs poulains à offrir un spectacle acceptable.
Heureusement, il n'y avait pas de spectateurs dans les gradins pour des raisons inconnues car personne n'arrive à comprendre comment les Tangérois vont disputer leur championnat loin de leur ville et loin de leur public et surtout sans recettes des rencontres.
Un confrère de presse disait : « Si les spectateurs avaient payé leur billet, ils auraient sifflé les deux équipes qui n'avaient rien des clubs de la première division professionnelle ».
D'ailleurs, le même scénario s'est répété dans les autres stades. Notre championnat est très faible et le football marocain est à revoir dans toute sa politique.
La grande preuve de cette déconfiture de la compétition est que la sélection nationale n'est formée que de joueurs évoluant à l'étranger.
Le manque de formation des jeunes est le point qui donne beaucoup à réfléchir.
La Botola D I est fort couteuse avec des dirigeants peu connaisseurs dans la gestion qui dépensent à tort et à travers des fortunes atteignant des dizaines de milliards de centimes sans voir aucun progrès.
Le choc IRT-JSS a sombré dans la monotonie et l'ennui. Deux tirs au but seulement et deux buts.
A la 5ème minute, une erreur impardonnable du défenseur Konaté et Sakhi marqua facilement le premier but.
Vingt minutes plus tard, Hmaidou, des trente mètres aggrava le score et le 0-2 découragea totalement le capitaine Metouali et ses coéquipiers.
Aucune réaction du staff technique, aucune réaction des joueurs.
L'absence de la ligne médiane et surtout de l'attaque posaient beaucoup de problèmes à l'IRT.
Ce qui est surprenant, c'est que Soualem un bled très modeste en est à sa troisième victoire successive dont deux la saison écoulée sur l'IRT, le représentant de Tanja Al Kobra.
Ce qui attire l'attention, c'est que le maillot des visiteurs porte trois sponsors et celui des locaux seulement un sponsor.
Une explication est claire : les grandes entreprises tangéroises boudent le football pour des raisons peu claires.