Les déboires judiciaires s'accumulent pour Donald Trump. Après la décision de la justice de l'Etat de Géorgie ce lundi 14 août, l'ex-chef de l'Etat et candidat républicain à la présidentielle 2024 est désormais inculpé dans quatre affaires criminelles, dont trois au niveau fédéral. De quelles affaires parle-t-on ? Que lui est-il reproché ? Quand Donald Trump va-t-il devoir s'expliquer à la barre ? Il y a d'abord l'affaire Stormy Daniels. Juste avant l'élection présidentielle de 2016, l'avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, aurait versé 130.000 dollars à l'actrice de films X Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, afin qu'elle taise une liaison qu'elle aurait entretenue avec le magnat de l'immobilier quelques années plus tôt. De tels paiements ne sont pas illégaux, mais Trump les a inscrits comme « frais juridiques » dans les comptes de son entreprise, ce qui lui vaut de faire face à 34 chefs d'inculpation pour « falsifications de documents comptables ». Le procès devrait se dérouler à partir du 25 mars 2024 à New York. Vient ensuite l'affaire des documents confidentiels. Alors qu'une loi de 1978 impose aux présidents américains de transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales, Donald Trump est accusé d'avoir ramené des cartons dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, après avoir quitté la Maison Blanche. Parmi eux, des documents « secret-défense ».
« Trump était déterminé à rester Président »
Le FBI avait mené une perquisition spectaculaire en août 2022 et a saisi une trentaine de boîtes. Près d'un an plus tard, 37 charges ont été retenues contre lui dont « rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage ». L'ex-président a été inculpé fin juillet de trois chefs d'inculpation supplémentaires. Il a plaidé « non coupable » devant le tribunal fédéral de Miami. Un procès est prévu pour le 20 mai 2024. La plus récente affaire en date est celle de l'assaut du Capitole et la présidentielle 2020. Le 1er août, Donald Trump a été inculpé de « complot à l'encontre de l'Etat américain », d'entrave à une procédure officielle et d'atteinte aux droits électoraux, en lien avec les événements survenus à l'issue de l'élection présidentielle de 2020 et ayant culminé avec l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021. « Malgré sa défaite, l'accusé était déterminé à rester au pouvoir », mentionne l'acte d'accusation, qui estime que les « allégations » portées par Donald Trump sur l'élection « étaient fausses, et le prévenu savait qu'elles étaient fausses ». Il s'agit des accusations les plus sérieuses portées à l'encontre de l'ex-chef de l'Etat. Lors de sa comparution pénale le 3 août devant un tribunal fédéral de Washington, il a plaidé « non coupable ».