La ministre de l'Agriculture de la Pêche, de l'Eau et du Développement rural du gouvernement andalous, Carmen Crespo, a demandé au gouvernement central de Madrid de fournir une aide financière aux pêcheurs en cas de non-renouvellement de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, dont l'échéance est prévue le 17 juillet. Détails. Cet appel reflète l'incertitude qui règne en Espagne quant au renouvellement de l'accord de pêche qui prendra fin le 17 juillet prochain puisque tout le monde attend l'arrêt final Cour de Justice de l'Union européenne sur la validité de l'accord. En cas de confirmation de l'invalidité de l'accord signé en 2018 entre Rabat et Bruxelles, cela pourrait compliquer le renouvellement de l'accord en juillet étant donné que le Maroc exige que toute convention de coopération économique inclue impérativement des provinces du sud. Selon portaldecadiz, ce scénario ne manquerait pas d'impacter directement les pêcheurs espagnols, qui disposent de 47 bateaux de pêche dans les eaux marocaines, dont la plupart sont basés dans la province de Cadix. L'incertitude qui règne actuellement préoccupe profondément les autorités espagnoles qui redoutent le vide juridique qui serait lourd de conséquences pour les pécheurs de Cadix. Pour rappel, la poursuite de l'activité de pêche de la flotte de Cadix est d'une importance capitale pour les autorités espagnoles vu que le sort de 500 membres d'équipage se trouve en jeu. À cela s'ajoutent les retombées de l'activité de pêche qui génère quasiment quatre millions de dollars d'euros de production halieutique. Crespo a averti que l'interruption de l'activité de pêche dans les eaux marocaines aurait un impact négatif considérable tant sur l'équipage et les propriétaires de ces navires que sur les travailleurs des entreprises auxiliaires de Cadix, impliquées dans la fabrication de glace et le transport de produits de la pêche . Rappelons que la Cour de Justice de l'Union européenne avait invalidé l'accord de pêche et l'accord d'association entre le Maroc et l'UE en 2021. La Commission européenne a fait ensuite un recours auprès de la Cour qui s'apprête maintenant à dire son dernier mot.