L'accord de pêche UE-Maroc arrive bientôt à expiration. Les pêcheurs andalous s'inquiètent et demandent au gouvernement central d'exercer une « pression » auprès de Bruxelles pour trouver un accord dans les meilleurs délais. La Junte d'Andalousie (gouvernement autonome andalou) s'est dite « préoccupée face à l'incertitude entourant le renouvellement de l'accord de pêche avec le Maroc », qui expire le 17 juillet, rapporte le média spécialisé Industrias Pesqueras. La conseillère (ministre) des pêches de la région de l'Andalousie, Carmen Crespo, a demandé au ministre de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour influencer la Commission européenne ». « Nous devons trouver dans les meilleurs délais une solution définitive avec le royaume du Maroc, car cet important accord de pêche est fondamental pour l'économie de la région. Il est nécessaire que le gouvernement central fasse office de médiateur entre les deux parties. Il s'agit de garantir une activité dont dépendent de nombreux ménages dans la province de Cadix », a souligné Carmen Crespo. Lire aussi: Vidéo. Accord de pêche Maroc-UE: « Il faut le renouveler dès que possible », plaide Luis Planas En effet, 47 navires de pêche basés dans la province de Cadix pêchent dans les eaux marocaines, employant quelque 500 membres d'équipage, précise le média ibérique. L'année dernière, « les pêcheurs andalous ont pêché plus de 1.500 tonnes de poisson au Maroc (principalement de l'anchois, de la sardine, de la dorade royale, du bar, du merlu ou encore du thon) d'une valeur de quatre millions d'euros », détaille la publication. Le ministre espagnol Luis Planas a exhorté lundi 5 juin la Commission européenne à approuver un nouvel accord de pêche avec le Maroc « dès que possible ». «Il reste à peine six semaines avant la fin du protocole d'accord avec le Maroc», a rappelé Luis Planas. Malgré la prise de «contacts» et des «progrès» réalisés entre la Commission européenne et le gouvernement marocain, l'accord actuel prendra «malheureusement» fin, sans en avoir négocié un nouveau, a regretté le ministre espagnol. Début avril, le ministre marocain de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, avait déclaré que «jusqu'ici, nous ne savons pas (ce qui adviendra de cet accord, ndlr)». «Le débat sera ouvert en temps voulu pour savoir ce qui en sera, mais nous sommes prêts à toute éventualité », avait assuré le ministre, laissant entendre que le Maroc a d'autres alternatives à cet accord.