Le ministre espagnol de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas a assuré mardi, en réponse à une question orale au Sénat, que le gouvernement espagnol «défendra les intérêts des pêcheurs espagnols qui pêchent dans les eaux marocaines». «Nous ne sommes pas encore dans un scénario de paralysie», a ajouté le ministre, saisi par une question sur l'arrêt du Tribunal de l'Union européenne annulant notamment l'accord de pêche de l'UE avec le Maroc. Rappelant la période de deux mois pendant laquelle l'accord reste en vigueur, le responsable a rappelé la «position majoritaire parmi les pays membres de l'UE pour faire appel de cette décision du Tribunal devant la Cour de justice de l'Union européenne». Luis Planas a ajouté que l'accord de pêche constitue «une priorité pour l'Espagne, en raison de son importance pour les pêcheurs, en particulier pour les chalutiers d'Andalousie, des îles Canaries et de Galice», rappelant que l'Espagne dispose de 93 licences, sous différentes modalités, sur les 138 accordées à l'UE dans le cadre de cet accord. «Nous sommes en contact avec Cepesca (la Confédération espagnole de la pêche, ndlr) les associations de pêcheurs et nous analysons comment mieux défendre les intérêts de nos pêcheurs et de l'Union européenne», a précisé le ministre. «Nous sommes à l'heure du travail en commun, de la confiance et de la prise de toutes les mesures nécessaires pour défendre ces intérêts», dans le cadre de la coopération positive de l'UE avec le Maroc, qui doit être maintenue d'un point de vue stratégique, car cela profite aux deux parties, a-t-il conclu.