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Télégramme
Publié dans L'opinion le 07 - 10 - 2009

Dans les foyers, les cuisines de cantines et de restaurants, on parle des bouteilles de gaz qui dégagent des odeurs inquiétantes. Cela est souvent arrivé, mais c'est la première fois que tout le monde en parle.Les remplisseurs de bouteilles sont muets et les consommateurs vident bota sur botagaz même si ça sent le gaz. A sidi baz. A suivre. stop.
Rallye de lacs. Pour leur première édition des organisateurs de bonne foi sur la bonne voie, ont voulu faire du social club. Ils ont offert une centaine de repas comme s'ils couraient dans le Sahel. Les lacs abandonnés qui ne sont défendus par aucune association écolo ou mégalo ont besoin plutôt d'un programme de protection. C'est bien de distribuer du couscous avec ou sans boumous, mais il faut aussi, en même temps, protéger ce qui peut être encore protégé. Le mouvement participatif n'a pas été lancé pour rien. stop.
C'est rare qu'on nous dite qu'un hélicoptère « suspect » a violé l'espace aérien. Il a ainsi donc pris la tangente après avoir été repéré du côté de Hajra Safra, caïdat Ksar Sghir à l'Est de Tanger, nous a dit la chaîne de télévision Al Aoula. Annoncée sur la chaîne nationale, la nouvelle a préoccupé les communs des mortels qui n'avaient jamais encore entendu parler de ce genre de flash dans leur JT du soir. Avoir balancé l'info express, le speaker nous a précisé que l'hélico venant du Nord a survolé l'axe Melloussa-khmiss Anjar à basse altitude – ça sent le chit ? – avant de rebrousser chemin sans atterrir. Semblable ! Mais a conclu le speaker « Les investigations sont en cours pour l'identification de l'appareil ainsi que d'éventuels complices. Franchement, c'était bien la peine de nous dire que l'avion a pris la fuite en plein JT du soir ! Le ciel est bien gardé. stop.
Autrefois, au Bureau du Livre de la Coopération, rue Ghandi – les ex-locataires du ministère, Touria et Ouzri n'ont pas divorcé contrairement aux ragots derrière les fagots des Jaraid oulad lamsid – on recevait les écrivains en herbe en prenant le temps de leur causer un peu. De nos jours, l'hôtesse d'accueil ou la préposée au téléphone leur répondent : « Envoyez votre manuscrit et on verra » sur un ton peu rassurant. M. l'arbre qui ne cache, apparemment, aucune forêt devrait réserver un accueil digne de ce nom aux jeunes qui écrivent de surcroît dans sa langue. Les conseiller, les guider et les orienter vers un éditeur de Casablanca ou aux éditions Rebecca sur la rive gauche ou la rive droite de moins en moins moite. stop.
Un adolescent âgé d'une quinzaine d'années a reçu un ballon en pleine figure en jouant au foot qui frôle el mout à la rue Bandokiya. Son père l'a conduit après quelques jours de souffrance en silence dans une clinique de Rabat où il a subi une opération à l'œil gauche. Des semaines après, le choc fut terrible, le jeune frappé de plein fouet a été conduit chez un autre ophtalmo qui lui a dit que la première opération ratée avait touché la chabaka. Depuis, la victime encore jeune qui n'a encore rien vu de la vie, s'est retrouvé avec une vue en moins. Une nouvelle situation qui donne le vertige à ses parents et à ses copains. Est-ce que vraiment tout espoir est enterré ? A suivre. stop.
Cinéma. Quand on apprend qu'un nouveau dans le maïdane a reçu des milliers de dirhams pour son premier film on se dit qu'il y a de l'abus, surtout s'il n'est pas passé par le court-métrage avant de passer au long-métrage. Un Bouanani, un Louis Malle, un Chabrol ou un Hamid Bennani sont passés par plusieurs étapes avant de signer un long-métrage. Le CCM a tellement d'argent à jeter par les fenêtres qu'il donne sans compter. stop.
Ils ont fermé le souk Laghzal mais par la ferraille où des vendeurs lancent des mots vulgaires qui poussent les voisins à fermer leurs fenêtres. Il y a de nos jours des zones pagaille qui hier encore étaient à l'orée de la ville. De nos jours la ville s'est allongée en long et en large à tel point que tout est à revoir. stop.
La mairie dans la prairie. Bahraoui qui était seul maître à bord qui distribuait les billets comme au Moyen-âge en période d'élection et hors malédiction - a laissé un vide incommensable dit un jkailleriya parmi tant d'autres. Le nouveau maire qui veut jouer le Mr propre ne donne pas un fabor ni au coursier ni à la femme de ménage alors que Bahraoui arrosait tout le monde avec la caisse noire de la maison sans éveiller des soupçons. Oualalou pour montrer la couleur vient de nommer un chef de cabinet venant des finances, un fonctionnaire stricte et pointilleux qui a mis fin au vent de la délivrance qui soufflait sur les paumés habitués aux petits gestes indigestes pour les uns et salutaires pour les autres. stop
Descente musclée de la police lundi soir quand tout est calme, au côté de l'avenue Mokhtar Gazoulet et un peu partout à l'Océan. Vérification d'identité chez les jeunes couples en promenade au bord de la mer, chez les buveurs de Heineken - une caisse !- dans leur voiture garée à côté d'El Fahs ou près du Borj. A voir les policiers en uniforme apparemment en pleine forme, descendre de leur véhicule, zeroita à la main, courant le long de la route côtière, derrière un fumeur de joint, on aurait dit que des membres d'El Qaïda étaient entrés dans la ville... alors qu'il s'agit juste des fanas du mouvement Naïda en mal de spectacles. stop.
Avec l'avènement de la Marina, la ville de Salé ne suit pas. Ce sont deux univers qui cohabitent sans se rencontrer. Pourtant il faut bien que la ville de Sidi Abdellah Ben Hassoun passe au niveau supérieur, une mise à niveau digne du pont neuf, au tram et des cités nouvelles dignes des grandes villes. Des années de gestion défectueuse n'ont pas aidé la ville à se refaire un look.
Le temps vert où des banques sont entrées en jeu sans mesurer les enjeux, n'a profité à personne à part les gourous de la spéculation immobilière. C'est pas parce que la ville de Salé est une ville attachante et calme qui accorde chaque année un palme d'or à une artiste qui le mérite, qu'on va se taire. stop.
Tiens, il a tenu parole, le fils de pub qui nous en fait baver avec son pavé dont on en avait vraiment marre ! En effet après nous avoir dit au revoir il a retrouvé son agence après avoir renoncé à écrire ses redondances dans un journal du soir qui n'en est pas à sa première chronique tordue qui irritait les lecteurs. Du temps de la chanson de Zizi Jeamaire dont on garde un mauvais souvenir - pas la chanteuse avec ses cris d'oiseau descendant l'escalier du casino, non l'autre - on ne fait pas de rubriques avec des mots rigolos, des mots d'esprit à la petite semaine et des jeux de mots qui n'en valent pas la chandelle. La plume qui sent le roussi n'a pas laissé de vide dans sa page. Au contraire on prendra du plaisir à lire notre confrère sans la peur de tomber sur une prose écrite avec le torse bombé. Tout a une fin. Que l'assainissement de la profession continue sur sa lancée. Les temps sont assez durs comme ça. stop.


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