Après avoir manifesté à Rabat, les pharmaciens ne comptent pas baisser les bras et entendent poursuivre la protestation. Un nouveau sit-in aura lieu à Casablanca, le 30 janvier. Très en colère, les syndicats exigent de nouvelles élections du Conseil national de l'Ordre des Pharmaciens. Détails. La fronde des syndicats des pharmaciens se poursuit. Après avoir haussé le ton en tenant un sit-in lundi dernier, ils ont décidé de passer à nouveau à l'action. Ces derniers comptent manifester une nouvelle fois à Casablanca. Un nouveau sit-in est y prévu le 30 janvier. Dans un communiqué, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CPSM) a déclaré ne pas reconnaitre la légitimité des conseils régionaux de l'Ordre qui n'a pas encore tenu d'élection depuis des années. Les pharmaciens en question justifient leur colère en alléguant le refus des membres de l'ordre d'organiser les élections depuis 2017. En effet, cette élection est bloquée à cause de la réforme de la loi relative au Conseil de l'Ordre qui n'a pas encore votée au Parlement. La loi poursuit toujours son circuit législatif. La Confédération a exigé la démission de tous les membres des assemblés actuelles et la tenue de nouvelles élections en attente de l'aboutissement de la réforme. Ces élections, insistent l'instance syndicale, doivent être tenues sous la supervision du ministère de tutelle. Joint par L'Opinion, une source syndicale a expliqué que le département de Khalid Ait Taleb est en mesure d'intervenir puisqu'il en a les instruments juridiques pour dissoudre les conseils actuels et procéder à de nouvelles élections. Notre interlocuteur fait référence au dahir portant loi n°1-75-453, instituant ordre des pharmaciens qui date de 1976. En vertu de l'article 13, il est dévolu au ministère de tutelle la capacité de dissoudre les conseils de l'ordre, dont l'élection des conseils de l'ordre doit se tenir tous les quatre ans. Selon ledit article, "si par leur refus de siéger, les membres d'un conseil régional mettent celui-ci dans l'impossibilité de fonctionner, le secrétaire général du gouvernement les déclare démissionnaires et nomme, sur proposition du ministre de la santé publique, une délégation de trois à cinq membres, pharmaciens d'officine marocains inscrits au tableau de l'ordre, suivant l'importance du conseil défaillant". Cette délégation assure les fonctions dudit conseil jusqu'à l'élection d'un nouveau conseil. Cette élection doit intervenir dans un délai ne dépassant pas trois mois.