Secteur de la pharmacie à Agadir En présence d'un imposant parterre de pharmaciens du sud, une large rencontre de communication a eu lieu dans un palace de la capitale du Souss. Cette réunion à laquelle ont pris part les présidents et les membres des syndicats de l'officine des différentes régions de tout le sud du royaume s'est focalisée sur le Conseil régional des pharmaciens du sud, entraînant une situation critique que traverse le pharmacien. Cette instance régionale, d'après les participants à ce rassemblement de concertation, est paralysée et nécessite une cure radicale. Selon nombre d'intervenants, cette structure, vouée à la dissolution, continue à instaurer des pratiques préjudiciables aux intérêts des pharmaciens, tant au niveau matériel que professionnel. De surcroit, cette institution régionale dont la gestion fait défaut se consacre à la prolifération de nouveaux syndicats «fantoches», afin d'affaiblir la fédération qui compte 52 syndicats. D'autant plus que cet organe, poursuivent les responsables syndicaux du sud, a été arbitrairement et illégalement élu, lors de la mascarade du 3 mai dernier, secrétant un bureau régional ne représentant que lui-même, car il n'a eu 160 voix sur 6000 pharmaciens et pharmaciennes. Dans ce sens, il est à rappeler que les pharmaciens s'étaient manifestés, la même date, devant le siège du conseil, réclamant la dissolution du conseil et l'interpellation du président. Ce mouvement quasi unanime a, en conséquence, incité le ministre de tutelle à intervenir et à procéder à la constitution d'une commission de gestion des deux conseils, du sud et du nord, en attendant la provocation des élections transparentes et intègres. Au cours de cette rencontre, il a été aussi question de soulever les problématiques du métier, afin d'assurer sa bonne marche et la santé du citoyen, tout en suggérant une nouvelle loi, garantissant la dimension régionale, pour l'expansion de la profession. D'autre part, les pharmaciens ont également insisté sur la relation organique entre la responsabilité et l'interpellation, tout en appelant à la révision du Dahir de 1976, responsable de tous ces problèmes, car, expliquent les officinaux, il n'est pas sensé qu'un conseil régional du sud des pharmaciens dont le siège se trouve à Casablanca se charge des affaires de plus de 6000 pharmaciens. A cet effet, il convient de signaler que le secteur de la pharmacie vit un désordre déplorable, entaché de clientélisme, au niveau de l'organisation de la permanence, de l'ouverture les jours fériés, du respect de l'heure de fermeture... Dans ce sillage, le conseil de discipline ne s'est jamais réuni, depuis 2002, précisent certains intervenants. En conclusion, les pharmaciens sont unanimes quant à la mise en place d'entités régionales, dans les meilleurs délais et à la diffusion d'un communiqué faisant part de la représentativité de l'actuel président du conseil, tout en procédant à l'opération de l'audit concernant les finances du conseil de la part de la cour suprême des comptes. Au terme de cette réunion, l'Alliance des syndicats des pharmaciens du sud (ASPS) qui comporte des pharmaciens de diverses provinces du sud les plus reculées, notamment Lagouira, Tinghir, Zagora, Smara..., avec la participation notoire des pharmaciens PPS du Sud, a rendu public un communiqué dans lequel ils insistent surtout sur le fait de soutenir et de saluer l'initiative du ministre de la santé de dissoudre les deux conseils régionaux du sud et du nord, de désapprouver encore une fois, l'élection illicite du conseil régional du sud et son président, de protester contre les sorties médiatiques fallacieuses de ce dernier, voire le déférer en justice pour toutes ces infractions, de prévoir un sit-in dans les jours qui viennent...