Le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs ont signé un accord de principe qui instaure un nouveau statut unifié pour l'ensemble des fonctionnaires de l'Education nationale. Ainsi, il n'y aura plus d'enseignants dits « contractuels ». Détails. La réforme du système de l'enseignement avance. Après avoir longuement négocié, le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives (CDT, UMT, UGTM et FDT) sont parvenus à un accord de principe sur le statut des fonctionnaires de l'Education nationale, dont les détails ont été annoncés ce samedi. Il a été convenu de mettre en place un statut unifié qui met fin aux nombreux statuts qui existent aujourd'hui. Pour rappel, il y a en douze.
Ceci dit, le passage vers un statut unifié signifie la fin du régime des enseignants dits « contractuels », qui devraient être intégrés au nouveau système avec un statut similaire à celui du reste des fonctionnaires de l'éducation nationale.
Faisant suite à la feuille de route, signée en février 2022, l'accord signé aujourd'hui, en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, contient une série de principes qui seront la base de la réforme que mène le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa.
Concrètement, en vertu du nouvel accord, les parcours professionnels des enseignants seront unifiés avec une possibilité de créer des passerelles entres les différents cadres de l'éducation nationale. En plus, il sera procédé à la mise en place d'une « nouvelle architecture » qui sera de nature à garantir l'égalité des chances pour l'ensemble des fonctionnaires, selon le communiqué de la Primature, qui précise que la réforme entend améliorer « les conditions professionnelles, sociales et morales » des fonctionnaires en échange d'un meilleur rendement. Raison pour laquelle un système d'évaluation du rendement professionnel sera institué. Ainsi, le nouveau statut unifié fixera les objectifs les critères d'évolution de carrière.
Les deux parties également ont convenu de « sécuriser le temps scolaire ». Une façon de mettre un terme aux nombreuses grèves qui portent atteinte à la qualité de l'enseignement.
Le Communiqué rappelle que l'Exécutif a alloué une enveloppe de 2 milliards de dirhams pour verser les sommes dues aux fonctionnaires dans le cadre de leur promotion.
"C'est un accord historique", s'est réjoui Aziz Akhannouch dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie de signature, ajoutant que le gouvernement a tenu ses promesses. De son côté, le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a précisé que le nouveau statut met tous les fonctionnaires, y compris des enseignants cadres des "AREF" sur un pied d'égalité avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.