Comme annoncé dans nos colonnes, le ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports et les syndicats représentatifs du secteur se sont mis d'accord sur un certain nombre de mesures liées à la réforme du système éducatif et de l'enseignement. Ceci a fait l'objet d'un accord signé aujourd'hui, par le ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, et les représentants des syndicats, en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. En voici les principaux détails. Fruit de trois mois de concertation permanente, entre les deux parties, dans le cadre du dialogue social, l'accord a traduit une convergence de vue, concernant la nécessité d'une réforme du statut particulier du personnel du ministère de l'Education nationale. Le système actuel sera révisé pour aboutir à un nouveau statut unifié, comprenant tous les corps du personnel éducatif avec une amélioration des conditions de travail et de nouvelles incitations à la performance. Avancement d'échelle pour plusieurs catégories Concernant le cahier revendicatif des syndicats, Chakib Benmoussa a approuvé une série revendications relatives à l'avancement d'échelon de plusieurs catégories d'enseignants à savoir les cadres administratifs, les conseillers éducatifs, les cadres de l'enseignements ayant des des diplômes supérieurs tels que le master et les enseignants porteurs de doctorats. Toutes les catégories susmentionnées devraient bénéficier d'une promotion dans l'échelle administrative, ce qui implique des augmentations de salaires, selon les règles en vigueur. Enseignants contractuels : les parties s'attachent au dialogue Pour le reste des revendications, à leur tête la question épineuse des enseignants contractuels, les syndicats et le ministère de tutelle se sont convenus, dans le cadre de cet accord, de poursuivre le dialogue sur ce point dans les mois à venir. Le règlement du statut des enseignants cadres des Académies régionales est l'un des dossiers les plus difficiles, dont a hérité Chakib Benmoussa de son prédécesseur Saïd Amzazi. Le ministère considère cette catégorie d'enseignants comme des fonctionnaires à part entière d'établissements publics qui sont les AREF (Académies régionales d'éducation et de formation) avec un statut qui leur garantit les mêmes droits que leurs collègues enseignants jadis recrutés dans le cadre des statuts de la fonction publique. "Cet accord est en mesure d'institutionnaliser le dialogue social dans le secteur éducatif et rétablir la paix sociale dans le système d'enseignement marocain", lit-on dans le document officialisant l'accord, qui a loué le rôle des syndicats en tant que partenaires essentiels du ministère dans la mise en œuvre de la réforme globale de l'Education nationale.