Les discussions se poursuivent entre le ministère de tutelle et les syndicats de l'enseignement en vue d'instaurer un nouveau statut pour les fonctionnaires de l'Education nationale. Après de longs mois de désaccords, un climat de dialogue s'installe entre le ministère de l'Education nationale et les fonctionnaires du secteur. Selon nos sources syndicales, une réunion est prévue durant cette semaine entre le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, et les syndicats d'enseignement les plus représentatifs pour discuter les grandes lignes de la réforme du statut des fonctionnaires de l'Education nationale, trancher sur les points conflictuels et la préparation d'une version finale de ce statut. Cette réunion devrait aboutir, selon les syndicats, à l'adoption d'un nouveau référentiel mais aussi apporter des réponses claires aux revendications des fonctionnaires du secteur de l'Education, notamment les enseignants contractuels des Académies régionales d'éducation et de formation. Joins par « L'Opinion », Abderrazzak El Idrissi, Secrétaire général national de la Fédération l'enseignement (FNE), a indiqué que, lors de la prochaine réunion, les syndicats les plus représentatifs devraient signer le procès-verbal de l'accord sur le nouveau statut des enseignants et mettre les dernières retouches à sa formulation. En attendant, les syndicats ont pris part à une série de réunions avec la commission technique chargée par le ministre de l'Education nationale pour l'élaboration d'un statut pour ces enseignants. Selon le secrétaire général national de la FNE, « le cadre général du statut du corps enseignant connaît des progrès importants au niveau de plusieurs questions». Et a souligné qu'il devrait aboutir à un statut unifié et unifiant pour toutes le composantes du ministère de l'Education nationale et qui répond aux aspirations du corps enseignant, notamment les enseignants contractuels. Autrement dit, les enseignants-cadres des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF) seront intégrés au statut du personnel du ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports. Ils auront le statut de «fonctionnaire», une de leurs revendications qui date de 2019, et qui n'a pas encore été annoncée par le ministère de tutelle. Selon Abderrazzak El Idriss : «Après la signature du nouveau statut, les enseignants-cadres des AREF auront les mêmes droits que les autres fonctionnaires ». La même source a indiqué que les postes budgétaires consacrés aux enseignants-cadres des AREF devront être incorporés dans la Loi de finances à partir de la prochaine année fiscale. De ce fait, le budget alloué à ces postes sera versé aux AREF, qui se chargeront du paiement des salaires aux enseignants-cadres à travers la Trésorerie Générale du Royaume. Outre la question des salaires, les enseignants contractuels devraient également être autorisés de se porter candidats au mouvement national de mutation au lieu de la présente formule. Par ailleurs, la promotion des enseignants de janvier 2017 devrait participer, dès cette année, aux examens professionnels de promotion de l'échelle 10 à l'échelle 11. « Ces enseignants devraient aussi bénéficier, financièrement et administrativement, de l'ensemble des avancements d'échelons », souligne le secrétaire général national de la FNE. Enfin, cette catégorie d'enseignants devrait également avoir le droit de participer aux différents concours, internes et externes, organisés par le ministère de l'Education nationale dans le respect de l'égalité des chances. Pour rappel, la réunion, prévue entre les deux parties, s'inscrit dans le cadre de l'accord d'étape signé entre le gouvernement et les cinq syndicats d'enseignement les plus représentatifs, en janvier dernier, qui prévoit une révision de l'actuel statut des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale, et la création d'un statut motivant et unifié qui englobe l'ensemble des catégories du système de l'éducation.