Le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa, devrait rencontrer au cours de la semaine à venir les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs après avoir, semble-t-il, trouvé un terrain d'entente sur les derniers points de discorde du nouveau statut avec les représentants des syndicats sectoriels comme la cause des enseignants contractuels. En effet, les centrales les plus représentatives et la Tutelle devraient signer le procès-verbal de l'accord sur le nouveau statut du corps enseignant et mettre un point final à son ultime formulation. La rencontre s'inscrit dans le cadre du dialogue social visant à mettre en œuvre le chantier de la réforme du système éducatif et la modernisation de l'école publique. Pour conclure une série de réunions, on s'est enfin entendus sur l'intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique c'était là, l'un des derniers points en suspens. Il faut dire que les commissions du statut du corps des enseignants se sont réunies tout au long de cette semaine pour peaufiner les derniers points, et ce après plusieurs réunions marathons (17 au total) qui globalement se sont déroulées dans un climat d'entente et de convergence de vues sur plusieurs points, dont la plupart ont été validés bien avant. Abderrazzak El Idrissi, secrétaire général national de la fédération nationale de l'enseignement (FNE), a déclaré à Hespress à l'occasion que « le cadre général du statut du corps enseignant se clarifie et comprend des progrès tangibles au niveau de plusieurs dossiers qui étaient en suspens. Il devrait aboutir à un statut avantageux et unifié qui répondrait aux aspirations des enseignants contractuels ». Et de préciser que ces derniers, dont il a fait son cheval de bataille, « bénéficieront de positions financières centralisées qui seront incorporées dans la loi de finances de l'année prochaine en remplacement de la gestion financière régionale ». L'accord prévoit le versement des salaires du « personnel académique » à partir du trésor public du Royaume, selon Abderrrazak El Idrissi qui a expliqué que « la mise en œuvre est prévue dès l'année fiscale prochaine. Par ailleurs, les enseignants contractuels seront également autorisés à un mouvement national de mutation et le plein droit de se porter candidat, en lieu et place de la formule actuelle qui se limite à rejoindre le mari ou l'épouse. Les réunions à venir devraient révéler les subtilités du processus, a souligné le secrétaire général national de la FNE, ainsi que la préservation de tous les acquis du statut actuel avec une subvention de relance à travers un 13ème mois comme convenu avec la tutelle. Pour les détails de cette subvention, notre interlocuteur a indiqué qu'elle est liée à l'efficacité, expliquant que « des évaluations du niveau des élèves seront faites en classe depuis le début de l'année, et à la fin de celle-ci, leurs connaissances seront testées par l'inspecteur et le directeur de l'établissement. Lors de l'examen des "progrès" en cas de succès, le professeur bénéficiera d'une subvention de relance », notant que le suivi sera à la fois régional et central ». Abderrazak El Idrissi a souligné que le dernier point d'achoppement -toujours sur la table des négociations- concernait le nombre de bénéficiaires. Le ministère proposant 30 000 professeurs, tandis que les syndicats s'accrochent à 45 000 bénéficiaires, notant que le reste des réunions devraient déterminer le nombre réel. Il est prévu que la loi organique pour les agents du ministère de l'Éducation nationale soit effective, avant la prochaine loi de finances, afin d'étudier ses différentes implications financières. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et le reste des secteurs doivent en effet donner leur avis final dans le but de finaliser le statut. Il avait, lors de sa dernière intervention sur le sujet, demandé à son équipe gouvernementale en charge de ce dossier (Finances et Education) de lui fournir pour la fin du mois, les estimations de ce qu'implique financièrement ce nouveau statut du corps enseignant afin, d'examiner et d'entériner auquel cas, les détails matériels et l'étendue de la capacité financière de 2023 à supporter.