Faisant partie des 5 syndicats les plus représentatifs du secteur de l'Education nationale, la FNE et la CDT appellent à une grève « nationale » le mercredi 29 janvier avec une marche prévue à Casablanca le même jour, en soutien à la grève annoncée par la Coordination nationale des enseignants dits « contractuels ». Cette dernière a annoncé une grève de 4 jours du mardi 28 au vendredi 31 janvier prochains. Secrétaire général de la FNE, Abderrazzak El Idriss déclare à Hespress que cet appel intervient « à un moment où les demandes syndicales n'ont que trop duré » et cite en particulier « le problème des enseignants forcés de contracter que le gouvernement et le ministère monopolisent et traitent de façon unilatéral« . Le chef syndical explique qu'il s'agit d'un dossier revendication qui a tant évolué depuis la période de Rachid Belmokhtar (ministre de tutelle de 2013 à 2017), Mohamed Hassad (2017), puis Saïd Amzazi (depuis octobre 2017). « La communication n'est pas au point mort, mais plutôt le gouvernement et le ministère imposent leur propre vitesse d'avancement dans le traitement des dossiers, tandis que les partenaires syndicaux et les principaux concernés ne sont pas pris en compte ni dans la trajectoire générale à prendre, ni dans les affaires de gestion des problèmes quotidiens que rencontrent les enseignants contractuels« , souligne notre interlocuteur. Outre le dossier pressant des « contractuels », le syndicalistes énumère les revendications que portent les enseignants titulaires de hauts diplômes et et ceux titulaires de doctorats, les enseignants dits de la « Cellule 10 », privés du grade hors-échelle depuis 2011, les cadres de la Direction d'orientation et de planification, les administrateurs et techniciens du ministre, les animateurs de l'éducation non formelle, les fonctionnaires de la direction de l'Education nationale, les inspecteurs, les agrégés et les agrégatifs dont le dossier est en suspens depuis 2011, ainsi qu'un ensembles d'autres dossiers liés au secteur, dont l'indemnisation sur travail pour les enseignants qui évoluent dans les régions difficiles et éloignées, en suspens depuis 2009. « Au cours de la dernière réunion que nous avons tenus avec les responsables du ministère, on nous a promis de revenir aux dispositions de l'accord signé le 26 avril 2011. Et c'est pour cela que nous disons nos réunion avec le ministère de tutelle manquent de sérieux, qu'elles ne sont d'aucune utilité car stériles et non productifs, alors que les années et les problèmes s'accumulent devant nous nous« , nous dit Abderrazak El Idrissi. S'agissant de la coordination entre FNE et CDT en l'absence de trois syndicats participant aux dialogue avec le ministère, le parton de la Fédération relève que les considérations différent d'un syndicat à un autre. « Notre évaluation de la situation est que les choses ne vont pas bien alors qu'elles le devraient puisque le dialogue existe, mais il ne donne pas de résultats alors que les attentes sont nombreuses« , indique-t-il, ajoutant qu' »il est important pour nous d'alerter le gouvernement et le ministère de l'Education nationale de la grève et la marche en attendant des changements concrets, ce qui n'a aucune incidence sur les relations intersyndicales« . Abderrazak El Idrissi précise par ailleurs que les enseignants dits « contractuels » ont déclaré une grève de 4 jours à l'échelle nationale, qu'ils sont derrière l'appel à marcher mercredi prochain en fixant le lieu de la manifestation à Casablanca. « Nous, FNE et CDT, soutenons cette grève des contractuels en appelant les travailleurs du secteur à observer un jour de grève pour participer à la marche du mercredi qu'ils organisent« , conclut le chef syndical.